Crise malienne : Consensus autour de l’appui à la mise en œuvre de l’accord d’Alger
Les participants à la 6e réunion de haut niveau du Comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger (CSA), tenue à Bamako sous la président de Ramtane Lamamra, ont plaidé pour le renforcement de l’appui de la communauté internationale au processus de parachèvement de l’application de l’Accord de paix.
Dans son allocution d’ouverture, M. Lamamra, en sa qualité de chef de file de la Médiation internationale, a salué la participation de tous les membres du CSA, soulignant « le contexte encourageant et prometteur dans lequel intervient la réunion », indique un communiqué publié dans la capitale malienne, à l’issue de la rencontre.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a ajouté que celle-ci « offre de nouvelles opportunités de prise en charge de toutes les attentes légitimes des parties signataires dans le cadre d’une mise en œuvre diligente et effective des dispositions fondamentales de l’Accord ». Cette réunion a été l’occasion pour les participants de « faire le point sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger et de s’accorder sur les prochaines étapes du processus, notamment à la lumière des recommandations de la réunion de niveau décisionnel tenue à Bamako du 1er au 5 août ». Ils ont, en outre, souligné l’ »importance de la rencontre, qui constitue un signal fort de la volonté des parties à s’engager dans une nouvelle dynamique en vue de parachever la mise en œuvre de l’Accord » et ont noté que « la présente session est intervenue dans un contexte d’ensemble marqué par des avancées tangibles dans la conduite de la Transition ». De plus, les participants « se sont félicités des résultats positifs de la réunion de niveau décisionnel, relevant en particulier l’accord sur l’intégration, en deux phases, au sein des structures de l’Etat malien, y compris les forces de défense et de sécurité, de 26.000 ex-combattants, et la mise en place d’une Commission ad hoc pour formuler des propositions concrètes et réalistes sur la gestion au cas par cas de la situation des cadres des Mouvements signataires, y compris en relation avec la question relative à la chaîne de commandement ». Les participants ont également « relevé avec satisfaction les consultations en cours sur la rédaction d’une nouvelle Constitution, notamment les échanges entre la Commission chargée de cette responsabilité et les Mouvements signataires ». Ils ont souligné l’ »opportunité ainsi offerte de prendre en compte les aspects pertinents de l’Accord dont la mise en œuvre participe également de l’entreprise de refondation de l’Etat malien telle qu’articulée lors des Assises nationales de la refondation », poursuit le texte. Dans le même contexte, ils ont rappelé l’ »urgence de procéder au lancement des 16 projets de développement déjà validés et dont la Convention de financement a été signé entre le ministère de l’Economie et des Finances et les représentants des collectivités territoriales en novembre 2021. Par ailleurs, les participants « se sont réjouis de la désignation de 15 femmes devant siéger au sein des mécanismes de suivi de la mise en œuvre de l’Accord (trois supplémentaires au CSA et douze au sein des sous-Comités), et ce conformément aux recommandations de la 5e session de haut niveau tenue à Kidal », selon le communiqué. A cet effet, ils « ont lancé un appel pressant à tous les membres de la communauté internationale pour qu’ils renforcent leur appui politique, technique et financier à la mise en œuvre des actions prioritaires susmentionnées en vue de parachever la mise en œuvre de l’Accord », souligne le texte. Et ils ont tous reconnu « la nécessité du fonctionnement effectif et régulier du CSA et de ses structures subsidiaires, notamment les sous-comités, conformément aux dispositions pertinentes de l’Accord de paix ».
R.N.