Asie du Sud : La tension s’installe entre Washington, Séoul, Tokyo et Pyongyang
Des avions de combat sud-coréens et américains ont mené hier des exercices de frappe de précision, a communiqué l’armée sud-coréenne, en réponse au tir d’un missile balistique à portée intermédiaire (IRBM) par la Corée du Nord.
«Avec la participation de quatre F-15K de l’armée de l’air sud-coréenne et quatre chasseurs F-16 des forces aériennes américaines, les F-15K de la Corée du Sud ont largué deux bombes (…) sur une cible virtuelle dans le champ de tir de Jikdo en mer de l’Ouest», a déclaré l’état-major interarmées sud-coréen, faisant référence à la mer Jaune. A noter que le Japon, la Corée du Sud, les Etats-Unis et l’Union européenne ont condamné hier le tir d’un missile balistique de moyenne portée par Pyong Yong. Le missile nord-coréen a survolé le Japon, une première depuis 5 années, conduisant Tokyo à activer son système d’alerte et à demander à la population de se mettre à l’abri. Le dernier tir de missile par Pyongyang au-dessus du Japon remonte en effet à 2017, au plus fort de la période de « feu et de fureur » au cours de laquelle le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et le président américain de l’époque, Donald Trump s’échangeaient des insultes. L’armée sud-coréenne a déclaré hier avoir détecté le tir d’un missile balistique de moyenne portée, qui a volé sur une distance d’environ 4.500 km à une altitude de 970 km, à une vitesse proche de Mach 17, survolant le Japon en direction de l’est. « Les détails exacts font l’objet d’une analyse approfondie en coopération avec les Etats-Unis et la communauté internationale », a précisé l’état-major interarmées sud-coréen dans un communiqué. Séoul a qualifié ce tir de « provocation » violant « clairement les principes universels et les normes des Nations unies ». Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a promis une « réponse ferme » et la prise « de mesures appropriées en coopération avec les Etats-Unis et la communauté internationale ».
Khider L.