Justice : 15 ans de prison requis contre Abdelmadjid Sidi Saïd
Le procès pour corruption de l’ancien Secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens, Abdelmadjid Sidi Saïd, s’est ouvert hier au niveau du pôle pénal financie économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger. À l’issue des auditions, le parquet a requis une peine de 15 ans de prison assortie d’une amende de 8 millions de dinars. Le parquet a également requis des peines de 12 et 10 ans de prison contre respectivement contre ses deux enfants Djamil et Hanafi. Le parquet a demandé par ailleurs une condamnation par défaut de 18 ans de prison assortie d’un mandat d’arrêt international contre Ramine Sidi Said, son 3eme fils. Par ailleurs, le parquet a requis le paiement d’une amende de 32 millions de dinars par les trois sociétés privées appartenant à deux enfants de Sidi Said, Hanafi et Ramine impliquées dans le dossiers et la confiscation de leurs biens mobiliers et immobiliers.Le procureur de la République a requis aussi 5 ans de prison contre Ahmed Choudar, ancien Pdg de Mobilis, trois peines de 5 et 3 ans de prison contre d’autres cadres de l’opérateur public et une condamnation de 6 ans de prison contre trois anciens responsables de la mutuelles des travailleurs du pétrole .Adelmadjid Sidi Saïd et ses enfants sont poursuivis pour « abus de pouvoir, dilapidation de deniers publics, bénéfice d’avantages indus et enrichissement illégal ».
Le dossier s’appuie sur plusieurs éléments. Il s’agit d’abord de deux voitures de fonction d’Abdelmadjid Sidi Saïd, restées à la disposition de sa famille après sa démission, en juin 2019. Il s’agit aussi des liens qu’entretenait Ramine Sidi Said, propriétaire de l’agence publicitaire et de communication All In, avec Mobilis.Abdelmadjid Sidi Saïd serait intervenu pour que Ramine obtienne un marché d’environ 60 millions de dinars portant sur la réalisation d’un programme télévisé qui n’a jamais été diffusé, entre autres dossiers.
Chokri Hafed