Procès de l’assassinat de Djamel Bensmaïl : La peine capitale requise pour les principaux accusés
Le parquet du Tribunal de Dar El-Beida a requis hier la peine capitale contre 76 accusés dans le procès de l’affaire du meurtre du jeune artiste Djamel Bensmaïl en août 2021 à Larbaâ Nath Irathen (Tizi Ouzou). Le procès s’est ouvert mardi et a été marqué par l’audition de 102 accusés, de plusieurs témoins ainsi que des parties civiles. Ainsi au bout de quatre jours d’auditions et de révélations glaçantes, le procureur de la République a requis les sanctions les plus exemplaires. Il a ainsi requis la peine capitale à l’encontre de 76 accusés, tandis qu’il a demandé une peine de dix ans d’emprisonnement et une amende de 500.000 DA pour chacun des 25 autres accusés impliqués dans les faits liés au meurtre de Djamel Bensmail et de la profanation du corps de la victime.
Notons qu’avant le réquisitoire, le procès s’était poursuivi hier avec la projection de vidéos diffusées par les accusés sur les réseaux sociaux, montrant des détails du crime et la vague de panique et de terreur provoquée au sein de la population.Les extraits de ces vidéos, projetés lors du quatrième jour de ce procès, ont montré les détails de ce crime odieux, depuis l’interception de la victime dans la ville de Larbaâ Nath Irathen et son agression par les accusés.Les vidéos montrent aussi le lynchage de Djamel Bensmaïl, brulé vif et dépouillé de ses objets personnels, notamment son téléphone portable.Elles révèlent également les agressions contre le véhicule des services de police, la destruction de certains biens et la désobéissance des accusés aux appels au calme lancés par les forces de la Sûreté nationale, ainsi que la prise d’assaut du siège de la sûreté de Daïra de Larbaâ Nath Irathen.Les vidéos auxquelles se sont référés les services de la police judiciaire dans leurs investigations liées à ce crime, font ressortir les discours de haine et de racisme ainsi que les slogans subversifs de l’organisation terroriste ‘MAK’ scandés par les accusés pendant et après le crime qui a eu lieu en parallèle avec les incendies ayant ravagé la wilaya de Tizi Ouzou ainsi que plusieurs wilayas de l’est du pays pendant l’été 2021. Les extraits projetés ont mis en évidence le climat d’anarchie et de terreur semé par les accusés sur le lieu de l’incident (ville de Larbaâ Nath Irathen).
Le procès concerne 102 accusés dont 4 femmes poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation dont commission d’actes terroristes et subversifs attentatoires à la sécurité de l’Etat et à l’unité nationale, participation à un homicide volontaire avec préméditation et guet-apens, incitation à la violence contre les membres de la force publique, incitation à la discrimination et diffusion du discours de haine et autres accusations.
Chokri Hafed