Visas et chaloupes
Ils sont restés 132 ans chez nous et ne supportent même pas notre présence temporaire chez eux. Ben alors puisque c’est comme ça, trêve alors d’embrassades et « donnez-nous vos visas, on vous donnera nos chaloupes. Rendez-nous nos universitaires, on vous renverra vos visas ! » . « Oui, oui ! Rendez-nous nos étudiants et gardez votre malicieux bousse-bousse ! » Manu accorde des visas aux étudiants que l’université algérienne a formé gratuitement, invite les hommes d’affaires à s’installer en terre de Marianne mais n’oublie pas de nous fourguer les clandestins, les délinquants et la lie de l’humanité formée dans les bas fonds de Fafa. D’ailleurs, Manu ne cache pas son bonheur à l’idée de « nettoyer » la France sans Karcher. Il se félicite de la transaction et la diminution du nombre de visas donnés à l’Algérie et au Maroc. Il jubile en précisant que « ce choix, qui devait mettre la pression sur ces deux pays afin qu’ils soient plus enclins à récupérer leurs ressortissants clandestins arrêtés en France, porterait ses fruits.» Manu, fier comme Artaban, s’est frotté les mains à Djerba que sa stratégie « a eu de l’effet » puisque « les retours sont facilités». Petit malin va, tu ne l’emporteras pas au Paradis. Attends un peu quand nos chaloupes, nos pneumatiques et nos « botty » de fortune débarqueront… comme en 45 !