Une délégation d’entreprises italiennes bientôt en Algérie : Un câble sous-marin pour exporter de l’électricité vers l’Europe !
Une délégation d’entreprises italiennes devrait prochainement séjourner en Algérie afin d’approfondir les discussions à propos des projets de connexions électriques entre l’Algérie et l’Italie et les possibilités d’exportation d’électricité vers l’Europe. En effet, selon un communiqué du ministère de l’Énergie et des Mines, le premier responsable du secteur Mohamed Arkab a reçu hier l’ancien premier ministre italien et actuel Président de Ernest & Young Italie. Une rencontre qui a permis de passer en revue les opportunités de coopération entre les entreprises des deux pays. Une rencontre qui a surtout permis au ministre du secteur d’afficher, une nouvelle fois,l’ambition de l’Algérie d’être un fournisseur du marché italien et plus largement du marché européen en électricité « compte tenu de ses capacités de production » et ce, via un câble sous-marin reliant l’Algérie à l’Europe. Dans ce sens il a été « convenu du séjour prochain en Algérie d’une délégation d’entreprises Italiennes pour approfondir ces discussions ». Un séjour qui constituerait un premier pas dans la voie de la concrétisation d’un tel projet. Il est vrai que l’Algérie a réaffirmé à plusieurs reprises sa pleine disponibilité un jouer un rôle de premier plan en tant que fournisseur d’énergie du marché européen, non-seulement pour ce qui est du gaz naturel, mais aussi en hydrogène vert dans le cadre de la transition énergétique et en électricité, au regard de ses capacités de productionde son potentiel, notamment dans le renouvelable. Une question qui avait soulignée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, lors de sa visite en Italie au mois de mai dernier. Plus récemment, le ministre de l’Énergie et des Mines a mis en avant, lors de sa participation au début du mois en cours au Forum de haut niveau pour le dialogue méditerranéen (ROME-MED), les capacités de l’Algérie en tant que fournisseur majeur d’énergie. Au-delà du gaz, de la disponibilité de l’Algérie de relancer le projet de gazoduc Galsi afin de consolider ses capacités d’exportation, le ministre a souligné les capacités de l’Algérie en tant que producteur et fournisseur d’électricité.Il a dans ce sens indiqué que l’Algérie dispose d’une capacité de production de plus de 24.000 MW, pour un besoin moyen de 14.000 MW, ce qui lui permet de mettre sur le marché régional une capacité excédentaire de 10.000 MW quotidiens, ajoutant que cette capacité devrait augmenter avec la réalisation de l’ambitieux programme de développement des énergies renouvelables.Dans cette perspective, « nous visons à développer de vastes infrastructures de transmission électrique et un réseau interconnecté, reliant l’Algérie à la rive nord de la Méditerranée », a-t-il précisé.
Samira Ghrib