En prévision du lancement de la seconde tranche de l’investissement : Une commission d’inspection au complexe Sider El Hadjar
Afin de débloquer la seconde tranche du plan de développement du complexe El Hadjar, une commission de haut niveau a visité la semaine écoulée, le complexe sidérurgique d’Annaba, apprend-on de source interne. Il s’agit de la seconde visite effectuée par la même commission d’inspection, qui a examiné l’état du complexe, il y a plusieurs mois, a fait savoir notre source. Pour cette fois, la commission dépêchée depuis Alger a pour mission examiner les dossiers de la première tranche de l’investissement dontont bénéficié les unités du complexe Sider à Annaba et les installations situées dans la wilaya de Tébessa, à l’image des mines de fer. Un plan d’investissement global d’une valeur d’environ 700 millions de dollars, a précisé la même source. Celle-ci a expliqué que les travaux de la commission s’inscrivaient dans le cadre du suivi du dossier d’investissement et du diagnostic de la situation d’avancement de sa première partie. Au-delà, les travaux de cette commission ont pour objectif de concrétiser la vision et les instructions du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, afin de sauver le complexe et le protéger à travers un diagnostic complet de tout ce qui a été accompli et en examinant l’engagement des responsables des unités de l’entité à mettre en œuvre des recommandations visant à fournir une efficacité suffisante et à fournir des garanties rationnelles permettant à l’usine d’obtenir la partie restante de l’investissement, nous a-t-on expliqué. La commission d’inspection a, également, pour mission de s’enquérir des véritables raisons internes qui ont entravé par le passé le développement de Sider El Hadjar et d’atteindre la relance escomptée en dépit des moyens mobilisés, a ajouté notre source. Celle-ci n’a pas omis de soulignerles efforts de l’État pourla relance de l’activité du complexe. C’est pourquoi, les pouvoirs publics ont jugé que le recours à une nouvelle ingénierie financière était plus que nécessaire pour renforcer la compétitivité du complexe Sider El Hadjar. Une nouvelle approche visant à relancer l’activité sidérurgique du complexe et lui permettre de contribuer réellement à l’avancement de l’économie nationale et à l’amélioration des indicateurs de la croissance économique. Pour cela, il est utile de rappeler quele complexe d’El Hadjar a bénéficié d’un plan d’investissement d’environ 80 milliards de DA, soit 34 milliards de DA pour la première phase et 46 milliards de DA pour la deuxième. Un plan de développement orienté, notons-le, vers la réhabilitation des unités les plus importantes du complexe et d’améliorer la production de fonte et de produits plats. En effet, dans le cadre de la première phase de cet investissement, le complexe a pu moderniser le haut fourneau n°2 au et a pu acquérir des équipements technologiques modernes pour l’exploiter, le sécuriser et le contrôler à distance. Un travail accompli par des cadres algériens compétents travaillant au sein du complexe. Des métallurgistes plus que jamais déterminés à préserver leurs acquis professionnels pour relever le défi escompté, à savoir augmenter la production et conquérir le marché international, avec des produits de qualité concurrentielle. D’ailleurs, la deuxième phase du plan de développement du complexe Sider El Hadjar, pour lequel un montant de 46 milliards de DA a été alloué, est orientée vers l’intensification des investissements pour réhabiliter et moderniser les unités de production (aciéries et laminoirs) afin d’augmenter les capacités de production du complexe de près de 800 000 tonnes/ an, actuellement à 1,3 million de tonnes par an de produits ferreux longs et plats. Il est aussi prévu, dans le cadre de ces investissements, de renforcer les capacités du complexe dans le domaine de la production d’oxygène et de l’approvisionnement en eau, et d’atteindre une autosuffisance dans ce domaine, en plus de développer ses capacités dans la fourniture d’énergie électrique.
Sofia Chahine
