D’importantes saisies opérées en 2022 : Haro sur la criminalité financière !
Un responsable de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le Directeur adjoint à la sécurité publique, Ahmed Nait El Hocine, a estimé que le bilan de la lutte contre la criminalité économique et financière pour l’année 2022 a été « très positif ». Il a avancé le chiffre de 10.600 affaires résolus, sur 14.075, soit un taux de 76% et des saisies de 13 milliards de centimes et de 9 millions d’euros. Des résultats dus, d’après lui, en partie à la restructuration des services de la police.
La criminalité économique et financière, ainsi que le crime organisé, ont pris, ces dernières années, de l’ampleur. Ce qui a amené les services de sécurité à s’adapter à cette donne, notamment à travers la réorganisation des services, la formation et la spécialisation. Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale, le Directeur adjoint à la sécurité publique au niveau de la Direction générale de la sureté nationale (DGSN), Ahmed Nait El Hocine, a indiqué que 10.600 affaires, impliquant 15439 personnes, sur un total de 14075, ont été résolues durant l’année 2022. Ce qui représente, a-t-il précisé, un taux « appréciable » de 76%. Pour ce qui est du crime organisé, celui-ci a avancé le chiffre de 19395 affaires. Tout cela a permis la saisie, a-t-il enchaîné, « en valeur immobilière et mobilière, de près de 13 milliards de centimes et 9 millions d’euros. Il y a aussi les infractions douanières avec près de 230 affaires impliquant 224 personnes. Des résultats qui sont dus, d’après lui, en partie, comme il l’a précisé, à une restructuration des services de la police, avec « la création de structures spécialisées pour lesquelles la DGSN a désigné des agents aguerris et expérimentés ». « Parallèlement à cette restructuration, il y a eu, a-t-il ajouté, les efforts menés par le commandement dans le cadre de la réorganisation des services et la planification des activités des directions actives et aussi administratives et logistiques ». Un plan d’action s’étalant sur deux années chapeautés et audités par l’inspection générale des services, a encore déclaré Ahmed Nait El Hocine, « ce qui a donné une culture de résultat ». Entre autres services crées, a-t-il tenu à préciser, celui de lutte contre la cybercriminalité, avec en 2022, 4.718 affaires enregistrées dont 4056 résolues avec ainsi un taux de résolution de 85,97 %. Donnant un aperçu sur cette « réorganisation », le Directeur adjoint à la sécurité publique a évoqué la « réorientation des personnels administratifs vers les services actifs », dans le cadre de la « mobilité promotionnelle ». « Précédemment, la DGSN était suradministrée avec des taux de plus de 10% des effectifs dans les services administratifs », a-t-il indiqué, en ajoutant qu’il fallait faire baisser ce taux et le ramener aux standards internationaux. Pour ce, « il y a eu un travail de modernisation », a déclaré Ahmed Nait El Hocine qui évoque, dans le même ordre, « un nouveau management de l’administration avec une rationalisation des moyens et des effectifs ». Il faut noter que la DGSN, comme tous les autres services de sécurité, accorde beaucoup d’importance à la lutte contre la criminalité économique et financière. Au mois d’octobre dernier, elle a organisé, d’ailleurs au siège du Service central de lutte contre le crime organisé de Saoula (SCLCO), un colloque sur cette problématique, au profit des chefs de brigades économiques et financières. A l’ouverture de l’événement, le directeur général de la Sûreté nationale, Farid Bencheikh, avait souligné « la nécessité d’une formation de terrain qualitative et continue et d’une coordination efficace avec tous les partenaires concernés pour lutter contre ce type de criminalité (économique et financière NDLR) étroitement liée à la cybercriminalité ».
Elyas Nour