Le nouveau ministre des Affaires étrangères prend ses fonctions : Les défis actuels « nécessitent la mobilisation de la politique étrangère »
Ahmed Attaf a pris, hier à Alger, ses fonctions de ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, en remplacement de Ramtane Lamamra, suite au remaniement ministériel opéré jeudi par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Dans une déclaration à la presse à l’issue de la cérémonie de passation des pouvoirs qui s’est déroulée au siège du ministère, M. Attaf a exprimé sa reconnaissance au Président de la République pour la confiance placée en lui, en le nommant à ce poste, en vue de contribuer à promouvoir « la politique étrangère du pays et lui permettre de réaliser de nouveaux progrès qualitatifs, à la hauteur de la place de l’Algérie, de ses valeurs, de son poids et de ses aspirations légitimes ». Indiquant avoir rencontré, il y a deux jours, le Président de la République qui lui a donné des orientations afin de « hisser la politique extérieure à de hauts niveaux d’efficacité et d’influence », M. Attaf a affirmé que « l’intérêt national est la boussole qui oriente le Président de la République dans l’analyse, l’évaluation, l’extrapolation et la prospective ». Pour servir l’intérêt national, M. Attaf a déclaré que le Président de la République avait défini les priorités, les approches et la méthodologie à suivre, soulignant que son département ministériel « aura dans un avenir proche l’occasion de déterminer chaque chantier pour le transformer en plan d’action qui s’adapte aux exigences de chacun des dossiers classés par le président de la République comme prioritaires et urgents ». La période actuelle est sensible à tous les niveaux, aussi bien aux plans national, régional qu’international, a-t-il estimé. « Au plan national, le pays connaît des mutations importantes desquelles la politique extérieure doit être au diapason et s’adapter à toutes leurs exigences, de même qu’au plan régional et dans les espaces auxquels nous appartenons connaissent des mutations profondes qui appellent la politique extérieure à davantage de vigilance face à leurs répercussions », a-t-il ajouté. Concernant les crises interconnectées et la mondialisation, ainsi que les déséquilibres de « la structure de la sécurité collective » dans le système des relations internationales, la conjoncture actuelle, marquée par les défis et les risques, « requiert la mobilisation de notre politique étrangère en vue d’assurer la sécurité et la stabilité auxquelles nous aspirons », a-t-il poursuivi.
APS