Salah Goudjil, président du Conseil de la Nation : « La guerre médiatique est plus dangereuse que la guerre classique »
Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil a souligné, hier lors d’une séance plénière consacrée à la présentation et au débat du projet de loi organique relatif à l’information, l’importance de ce texte de loi et le rôle des médias notamment, a-t-il dit, « dans le contexte actuel marqué par la guerre médiatique, plus dangereuse que la guerre des armes ».
Notons que lors de cette séance, le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a indiqué que ce texte veillait à garantir le libre exercice de l’activité journalistique dans le respect des règles juridiques en accord avec la Constitution et les traités internationaux ratifiés par l’Algérie. Le ministre qui répondait aux questions des sénateurs a précisé que la plupart des clauses de ce texte « prévoient des dispositions qui protègent tous les intervenants dans le domaine de la liberté de la presse à travers des règles établissant un équilibre entre droits, libertés et devoirs ». Concernant le statut professionnel du journaliste, le ministre a fait savoir que « le journaliste, en sa qualité de travailleur, est soumis au code du travail, et il sera protégé par la nouvelle loi sur l’information, à travers l’obligation faite aux médias de conclure un contrat de travail écrit visant à renforcer son droit à la protection sociale prévue par la législation ». « La question des salaires, de classification professionnelle, des indemnités et des conditions de travail est soumise aux conventions collectives à travers des négociations entre l’organisme employeur et le représentant des travailleurs », a-t-il dit.
Aussi, Bouslimani a souligné la nécessité de faire la distinction entre les médias, qui sont « soumis à des règles juridiques, professionnelles et déontologiques bien définies », et les réseaux sociaux, à travers lesquels des citoyens tentent de « promouvoir une idée », et qui « n’ont donc rien à voir avec l’activité journalistique ». Sur un autre registre, le ministre de la Communication a réaffirmé la détermination du secteur à promouvoir la communication institutionnelle en tant que « trait d’union entre les journalistes et l’administration en vue de permettre au journaliste d’accéder à l’information et de fournir au citoyen une information sûre et crédible ». Il a souligné que le secteur « poursuit l’organisation de ces sessions de formation au nombre de 29 pour le moment », en sus d’une nouvelle session programmée dans la wilaya de Ghardaïa à partir du mois de mai prochain. Les membres du Conseil de la nation ont salué les dispositions contenues dans le texte de loi sur l’information qui vise à « renforcer les garanties de la liberté d’expression, répondre aux attentes du citoyen dans ce domaine et satisfaire aux besoins du secteur pour organiser la profession en prenant en compte le service public et l’intérêt public ».
Chokri Hafed