La date de la visite d’État du président de la République en France fixée : Tebboune à Paris en juin
C’est finalement durant la seconde moitié du mois de juin que le président Abdelmadjid Tebboune effectuera sa visite d’Etat en France. La date a été arrêtée hier par les chefs d’Etat des deux pays à l’issue d’un entretien téléphonique au cours duquel ils ont évoqué les relations bilatérales et les moyens de les renforcer.
C’est le président français Emmanuel Macron qui a pris l’initiative, cette fois d’appeler son homologue algérien pour lui présenter ses vœux à l’occasion de l’Aïd El Fitr, indique un communiqué de la présidence de la République. « Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, ce jour (hier, Ndlr), un appel téléphonique du président de la République française, M. Emmanuel Macron, qui lui a présenté ainsi qu’au peuple algérien ses vœux à l’occasion de l’Aïd El-Fitr. Les deux Présidents ont également évoqué les relations bilatérales et les moyens de les renforcer, y compris la visite d’Etat du président de la République, en France, qu’ils ont convenu d’organiser la deuxième moitié du mois de juin, sachant que les équipes des deux pays poursuivent le travail pour en assurer le succès », selon la même source.
Initialement, le président Tebboune devait se rendre en France le 3 mai prochain. La visite a néanmoins dû être reportée d’un commun accord. La raison tient au fait que celle-ci n’était pas suffisamment préparée et que le climat social en France n’était pas serein. La visite du président Tebboune en France n’est d’ailleurs pas la seule à avoir été reportée. L’information sur le report avait été révélée la semaine dernière par le quotidien français le Figaro. Le média en question, citant des sources françaises et algériennes, a évoqué un manque de préparation des dossiers est évoqué». Il a rappelé que le Président Abdelmadjid Tebboune était attendu en France pour une visite d’Etat «au cours de laquelle plusieurs dossiers sensibles devaient être abordés avec le président Emmanuel Macron».
La même source a rappelé aussi le déplacement effectué, dimanche dernier à Alger, par la secrétaire générale du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Marie Descôtes, pour préparer le terrain. Cette dernière, considérée comme la n°2 du Quai d’Orsay, a été dépêchée à Alger pour faire le point sur les préparatifs de cette visite. Elle est aussi chargée, depuis des mois, de chapeauter les préparatifs de cette visite, en étroite collaboration avec deux conseillers du président Emmanuel Macron, à savoir Patrick Durel, en charge de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et Victoire Vandeville, qui s’occupe de l’attractivité, l’export et les politiques commerciales.
Depuis le réchauffement des relations algéro-françaises après l’affaire Amira Bouraoui, les gouvernements algérien et français ont multiplié les contacts. Le dernier échange entre Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron remonte au 24 mars dernier. L’entretien avait pour ainsi dire marqué le retour à la normale des relations algéro-françaises. Comme hier, le président Tebboune s’était entretenu avec son homologue français sur nombre de questions d’intérêt commun. Il a notamment question de la méthode avec laquelle une ressortissante titulaire de la double nationalité algéro-française a été exfiltrée par les services consulaires français en Tunisie, à la date du 06 février 2023. Selon un communiqué rendu public à l’occasion par la présidence de la République, « la communication téléphonique a permis de lever plusieurs ambiguïtés concernant cette affaire qui a suscité des dissensions dans les relations bilatérales ».
La même source avait précisé que les deux présidents ont convenu de « renforcer les moyens de communication entre les administrations des deux pays, afin d’éviter que de telles situations ne se répètent ». C’était à cette occasion que le président de la République avait informé son homologue français du retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris qui s’est concrétisé quelques jours plus tard. Les deux présidents avaient également abordé les relations bilatérales et les différents moyens de concrétiser (la Déclaration d’Alger), signée entre les deux pays lors de la visite, en août dernier, du Président Macron en Algérie.
Khider Larbi