Prise d’assaut de la Mosquée Al-Aqsa : Une escalade dangereuse
L’occupation sioniste continue à entretenir une politique d’agression permanente en Palestine occupée en multiplié les raids et les incursions dans les territoires palestiniens occupés, mais aussi les provocations dans le cadre de ses tentatives de modifier le statut historique d’El-Qods.
C’est ainsi que l’extrémiste sioniste Itamar Ben Gvir, a de nouveau pris d’assaut hier l’Esplanade de la Mosquée Al-Aqsa. Un fait dénoncé par la présidence palestinienne. Le porte-parole officiel de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeineh, a indiqué que cela aura de graves répercussions. Abu Rudeineh a ajouté que les tentatives de Ben Gvir et de ses extrémistes de changer le statu quo à la mosquée Al-Aqsa sont condamnées et rejetées. Il a souligné que ce qui s’est passé « est dangereux » et peut mener à « une guerre des religions, car cela pousse la région à une guerre de religion qui touchera tout le monde ». Il appelle une action immédiate de la communauté internationale, en particulier de l’administration américaine, à prendre des mesures concrète pour préserver le statu quo à El-Qods occupée.
De son côté, le Secrétariat général de la Ligue des Etats arabes a condamné la prise d’assaut, de la mosquée Al-Aqsa qualifiant l’acte d' »escalade dangereuse » qui s’inscrit dans une série de tentatives sionistes de modifier le statut juridique et historique existant. Le sous-secrétaire général pour la Palestine et les territoires arabes occupés de la Ligue arabe, Saeed Abou Ali, a indiqué que cette incursion, est un fait condamnable et représente une escalade dangereuse qui pousse à faire exploser une spirale de violence et de tension qui risque d’enflammer toute la région. Le gouvernement sioniste porte l’entière responsabilité de ses conséquences et de ses répercussions. Il a souligné que la mosquée Al-Aqsa dans son intégralité est « un lieu de culte pour les musulmans, et que toutes les mesures prises par la puissance occupante, sont nulles et insignifiantes ». Abou Ali a souligné en outre que le gouvernement sioniste continue son escalade et son agression contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, dans un effort frénétique pour contrecarrer tous les efforts visant à parvenir à la paix ». Le responsable de la Ligue arabe a appelé enfin la communauté internationale à « intervenir immédiatement pour mettre fin à l’agression (sioniste) en cours contre le peuple palestinien, à fournir une protection internationale au peuple palestinien et à promouvoir un processus de paix sérieux dans le cadre d’une conférence internationale et d’un délai précis qui mène à la fin de l’occupation et à l’établissement d’un Etat palestinien indépendant et souverain avec El Qods pour capitale ».
Pour sa part, le premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a indiqué qu’il faut arrêter l’agression contre les lieux saints islamiques et chrétiens.
Il a ajouté que l’occupationa l’intention de démolir 57 écoles palestiniennes dans de différentes zones en Cisjordanie occupée.
Notons que des dizaines de Palestiniens ont participé, hier, à une manifestation à Ghaza contre la décision du Programme alimentaire mondial (PAM) de suspendre son aide à 200.000 Palestiniens à partir de juin prochain, selon des médias. Devant le siège du PAM à Ghaza, les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles était écrit: « La pauvreté a augmenté… La faim a augmenté » et « Je suis un citoyen palestinien qui a droit à la sécurité alimentaire », rapportent des médias. Les manifestants ont estimé que l’arrêt de l’aide signifie une condamnation à mort lente pour eux. Le 11 mai, le PAM a annoncé, dans un communiqué, que « d’ici juin prochain, 200.000 (Palestiniens), soit 60% des personnes soutenues par l’organisation en Palestine, ne recevront pas d’aide en raison du manque criant de financement ». En outre, « d’ici août prochain, le programme devra suspendre complètement ses opérations en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza s’il ne reçoit aucun financement », selon le communiqué. Il a déclaré que « la crise financière a forcé le programme ce mois-ci à réduire la valeur de son ai de en espèces d’environ 20%, à 10,3 dollars américains par personne ». De toute urgence, le programme a besoin de 51 millions de dollars pour maintenir une aide alimentaire et en espèces, essentielle en Palestine jusqu’à la fin de 2023, selon le communiqué.
R.I.
