L’Algérie prend part au sommet des BRICS
L’économie, la paix et la sécurité à l’ordre du jour
Le ministre des Finances, Laâziz Faïd prendra part au Sommet des BRICS en tant que représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
L’Algérie prend part au Sommet des BRICS qui s’ouvre mardi à Johannesburg en Afrique du Sud. Le ministre des Finances, Lâziz Faïd a annoncé hier en marge de la cérémonie de lancement d’une ligne aérienne entre Alger et Johannesburg, à l’occasion de la tenue de ce sommet qu’il y participera en tant que représentant du président de la République. Au cours de son allocution, le ministre des Finances a souligné l’importance de l’événement assurant que la participation de l’Algérie à ce sommet, ainsi que le lancement de la nouvelle ligne aérienne soulignent l’importance et la profondeur des relations entre l’Algérie et l’Afrique du Sud. Le ministre a également mis en avant l’importance de la participation de l’Algérie à des événements de cette envergure, notamment dans le cadre de ses efforts pour le « règlement des crises ». Il est utile de souligner que l’Algérie a introduit une demande officielle d’adhésion au groupe des BRICS en tant que membre observateur et ce dans le cadre du projet d’élargissement du groupe qui sera au cœur du sommet sud-africain. L’Algérie a d’ailleurs lancé une offensive diplomatique dans ce sens au début du mois. En effet, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, il a été chargé par le président de la République de mener des entretiens en ce sens et a reçu les ambassadeurs et représentants des cinq Etats membres du groupe des BRICS accrédités en Algérie. Et pour ce faire, l’Algérie fait prévaloir tous les atouts dont elle dispose, notamment sur le plan économique, politique et diplomatique. La diplomatie algérienne a ainsi fait valoir le militantisme politique de l’Algérie connu pour promouvoir les valeurs et les principes sur lesquels et pour lesquels l’organisation des BRICS a été fondée et la dynamique économique qu’elle connaît dans le contexte des réformes initiées par le Président de la République qui se traduisent par les indicateurs positifs de développement qu’elle a réalisés ces dernières années. L’Algérie « ambitionne d’apporter une contribution qualitative à l’activité de ce Groupe, en faveur des objectifs de paix, de sécurité, de développement et de bien-être au double plan régional et international », a-t-on souligné.
Pour rappel, 67 dirigeants d’Afrique et du Sud global ont été invités au Sommet des BRICS. 41 dirigeants ont d’ailleurs confirmé leur présence. Ils « représentent tous les continents et régions du Sud global », selon la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Naledi Pandor. 20 autres représentants d’organisations internationales ont également été invités. Parmi eux se trouvent le secrétaire général des Nations unies, le président de la Commission de l’Union africaine et la présidente de la Nouvelle Banque de développement des BRICS. Les dirigeants de plusieurs organisations africaines régionales et sous-régionales ont été également invités.
Le premier jour du sommet, un forum d’affaires se tiendra, les chefs d’État s’adressant aux participants lors de la session finale dans la soirée. Après cela, les dirigeants des BRICS se rencontreront à huis clos. L’ordre du jour ici est ouvert, ils pourront échanger des points de vue sur tout sujet qu’ils jugent nécessaire. Le 23 août, deux sessions auront lieu. Au cours de la première, les dirigeants des États membres, ainsi que 10 représentants de chaque délégation, discuteront de géopolitique, de questions de sécurité, de finances et d’économie. La seconde session, publique, réunira des représentants du Business Council, de la Women’s Business Alliance et de la Nouvelle Banque de développement. À l’issue du sommet, les chefs des États membres adopteront une déclaration finale.
Lyes Saïdi