Pétrole : Les exportations saoudiennes au plus bas depuis deux ans
Selon les données de l’agence d’information économique américaine Bloomberg, le plus exportateur de pétrole qu’est l’Arabie saoudite a vu ses expéditions de brut atteindre un plus bas de deux années. Selon les mêmes données, les exportations saoudiennes de pétrole ont atteint environ environ 5,6 millions de barils de pétrole par jour au mois d’août. Un chiffre qui n’avait pas été aussi bas depuis mars 2021, selon les informations rapportées par Bloomberg. Un recul d’envergure comparativement aux 6,3 millions de barils par jour expédiés au mois de juillet dernier. Le recul des livraisons du brut saoudien est, rappelle-t-on, le fruit de décisions restrictives prises par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires signataires de la Déclaration de coopération , qui ont entrepris de réduire leur production afin de stimuler les prix du pétrole.
En parallèle des réductions observées par l’OPEP+ à raison de 1,6 million de barils par jour depuis le mois de mai, l’Arabie saoudite a opté pour une nouvelle coupe de production d’un demi-million de barils/ jour en avril avant de l’étendre à un million de barils/jour pour juillet, prolongée deux fois jusqu’à août, puis jusqu’à septembre. Une coupe qui pourrait être reconduite en octobre. La Russie a annoncé pour sa part une réduction de ses exportations de l’ordre 300.000 barils/jour en août, réduite en septembre. Le marché s’attend à des réductions supplémentaires de l’alliance Opep+ en se référant aux déclarations du vice-Premier ministre russe Novak. Il a en effet assuré que la Russie et les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) sont tombés d’accord sur de nouvelles réductions de production. « Nous annoncerons publiquement les principaux paramètres la semaine prochaine », a-t-il précisé face au président russe Vladimir Poutine lors d’une réunion gouvernementale télévisée jeudi. L’objectif derrière cette réduction de l’offre est clair : soutenir la stabilité et l’équilibre des marchés pétroliers, comme l’a souligné une source du ministère de l’Énergie saoudienne. Sur le marché, les prix du pétrole se sont une nouvelle fois redressés la semaine dernière dans le sillage de la contraction de l’offre induite par les mesures prises par l’Opep+ et la décélération de la croissance de la production aux Etats-Unis. Le baril de Brent a fini la semaine de cotation à 88,55 dollars, tandis que le baril de pétrole américain, le WTI, a dépassé les 85 dollars et atteint son plus haut de l’année vendredi.
Samira Ghrib