Agence internationale de l’énergie atomique : L’Algérie élue au Conseil des gouverneurs pour la période 2023-2025
L’Algérie a été élue, hier à Vienne, à l’unanimité par la 67e conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie Atomique (AIEA) en tant que membre au Conseil des gouverneurs de l’agence pour la période 2023-2025, ayant bénéficié du soutien du groupe africain des délégués permanents auprès des organisations internationales à Vienne.
S’exprimant suite à cette élection, le délégué permanent de l’Algérie à Vienne, Larbi Latroch, a souligné « l’engagement total de l’Algérie à représenter l’Afrique, en coordination avec les autres membres représentant le continent, de la meilleure manière possible, en défendant ses intérêts avec sincérité, dévouement et responsabilité, et en tirant profit des utilisations pacifiques offertes par la technologie nucléaire, conformément aux objectifs de développement durable ».
Notons que lors de travaux du débat général ouvert dans le cadre de cette session, le diplomate algérien a réaffirmé le soutien de l’Algérie aux efforts de l’Agence pour que les pays en développement puissent bénéficier davantage de l’usage pacifique de l’énergie nucléaire, notamment dans les domaines de la santé, de l’agriculture, des ressources hydriques et de l’environnement. Larbi Latroch a mis en exergue les différents efforts consentis par l’Algérie pour renforcer les capacités relatives à l’usage pacifique de la technologie nucléaire. Il a souligné que « l’Algérie accompagne l’Agence dans le processus de renforcement des capacités des pays africains frères notamment dans le domaine de la médecine radiologique à travers la formation disponible dans les centres nationaux spécialisés ». Dans le cadre de la présidence tournante de l’Algérie de l’Accord régional de coopération pour l’Afrique sur la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires (AFRA) à partir de septembre 2023, M. Latroch a mis en avant la détermination de l’Algérie à poursuivre ses efforts visant à accompagner nos frères africains dans le domaine des sciences et des applications nucléaires il a également passé en revue les positions de principe de l’Algérie sur les questions de désarmement et de non-prolifération. Le diplomate a affirmé que l’Algérie puise ces positions « de ses obligations au titre du traité international dans ce domaine, mais aussi de la souffrance, à ce jour, des effets des essais nucléaires français au Sahara algérien ». M. Latroch qui conduit la délégation algérienne aux travaux de cette session, a déploré les progrès insuffisants dans le processus visant à débarrasser le monde des armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive après les échecs répétés de la conférence d’examen du traité de non-prolifération (TNP), ce qui implique, a-t-il dit, « de consentir davantage d’efforts dans le cadre d’une approche équilibrée entre les trois piliers du TNP ». Le chef de la délégation algérienne a salué la tenue de la 3e session de la conférence sur la création au Moyen-Orient d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive, appelant à lever les obstacles qui empêchent la mise en œuvre de la décision de création de cette zone » qui est à même de jouer un rôle important dans la consolidation de la paix et de la sécurité aux niveaux régional et international comme c’est le cas en Afrique où le traité de Pelindaba est en vigueur. L’ambassadeur algérien a réaffirmé également l’importance accordée par l’Algérie au Traité d’interdiction totale des essais nucléaires.
R.N.