Hydrocarbures : Sonatrach invitée à se déployer en Afrique de l’Est
Les opportunités de coopération dans le secteur des hydrocarbures et de l’électricité ont été au cœur d’entretiens que le ministre de l’Énergie et des Mines a eu avec des responsables de la Tanzanie et du Mozambique, deux pays de l’Afrique de l’Est aux importantes réserves gazières.
La Sonatrach et la Sonelgaz ont lancé un processus de déploiement en Afrique. La Sonatrach, à titre d’exemple dispose de nombreuses opérations sur le continent à l’image de la Libye, du Mali, du Niger et entend fructifier sa coopération dans les hydrocarbures avec ses homologues du Sénégal et de l’Ouganda. Le fait est que l’Algérie propose via la Sonatrach et la Sonelgaz, des partenariats énergétiques assis sur le principe du gagnant-gagnant impliquant au-delà de la perspective de l’exploitation des ressources, un partage d’expertise en matière de régulation du secteur énergétique, un transfert de savoir, une approche assise sur la formation et qui réponde aussi aux besoins de certains pays du continent en matière d’accès des populations à l’électricité, à travers l’électrification rurale. Des questions qui ont d’ailleurs été au menu des entretiens menés par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, avec des responsables tanzaniens mozambicains. Mohamed Arkab a ainsi reçu, hier à Alger, le ministre des Affaires étrangères (MAE) de la Tanzanie, January Yusuf Makamba, avec lequel il a examiné les moyens de renforcer les relations bilatérales dans le domaine de l’énergie et des mines, indique un communiqué du ministère.
Les deux parties ont évoqué « les opportunités de coopération et d’investissement dans le domaine des hydrocarbures, à l’instar de l’approvisionnement de la Tanzanie en hydrocarbures (pétrole brut) et en produits pétroliers et de la gestion du secteur des hydrocarbures en Tanzanie », précise le communiqué.
La rencontre a porté également sur « le renforcement de la coopération entre les deux pays dans le domaine de l’ingénierie, de la production d’électricité, du développement du réseau électrique et de la formation dans ces domaines, et ce, conformément aux clauses des accords signés, en août 2023, entre Sonatrach et Sonelgaz, d’un côté, et les sociétés tanzaniennes des hydrocarbures et de l’électricité, de l’autre », ajoute la même source.
M. Arkab a réaffirmé, à cette occasion, « la volonté de l’Algérie de renforcer ses relations avec la Tanzanie et d’intensifier les échanges avec les autres pays africains, notamment dans le cadre de la stratégie de développement des groupes Sonatrach et Sonelgaz, qui veulent s’ouvrir sur les marchés africains ». Le ministre a exprimé, dans ce sens, « la disposition de l’Algérie à soutenir et accompagner la Tanzanie grâce à son expérience dans ces domaines ». Pour sa part, le ministre tanzanien des Affaires étrangères a affiché « l’intérêt porté par son pays à la contribution de Sonatrach et Sonelgaz au développement des investissements en Tanzanie, à la faveur du renforcement du partenariat mutuellement bénéfique dans les industries pétrolière, gazière et électrique ». M. Makamba a également fait savoir que les deux pays travailleront ensemble, dans le cadre des équipes techniques chargées d’élaborer, dans les meilleurs délais, une feuille de route pour la mise en œuvre de projets concrets, conclut la source. Notons que la Tanzanie dispose de réserves de gaz à hauteur de hauteur de 1 630 milliards de mètres cubes en offshore. Des réserves qui attendent d’ailleurs d’être valorisées. Pour l’heure la Tanzanie n’a signé qu’un accord avec Shell et Equinor en 2022 pour la production de GNL.
Notons que la veille, Mohamed Arkab a reçu l’ambassadeur du Mozambique à Alger, Carvalho Muaria avec lequel il a examiné les relations de coopération entre les deux pays .
Selon le communiqué du minstère, les deux parties ont évoqué, à cette occasion, les opportunités de coopération et d’investissement dans le secteur des hydrocarbures, notamment l’exploration, la production du gaz, la formation, ainsi que dans les domaines de l’électricité, des énergies renouvelables et des mines A ce propos, l’ambassadeur mozambiquien a fait part de sa volonté de voir « l’Algérie contribuer et participer au développement du secteur des hydrocarbures, de l’électricité et des mines au Mozambique, à travers un partenariat mutuellement bénéfique, à travers les deux sociétés Sonatrach et Sonelgaz avec leurs homologues mozambiquiennes, tout en tirant profit de l’expertise et de l’expérience algériennes dans ces domaines », lit-on dans le communiqué. De son côté, M. Arkab a fait part de « la disposition de l’Algérie à satisfaire les demandes du Mozambique, d’autant plus que les opportunités d’investissement et de partenariat sont grandes dans les domaines des hydrocarbures, de l’électricité et du secteur minier ».
Notons que le Mozambique dispose des deuxièmes plus grandes réserves de gaz en Afrique avec 5 000 milliards de mètres cubes. La Tanzanie et le Mozambique sont considérées comme les nouveaux eldorados gaziers de l’Afrique de l’Est.
Sabrina Aziouez