Pétrole : Le Brent à près de 86 dollars
Les prix du pétrole montaient hier, toujours portés par le risque géopolitique, même si les craintes du marché qu’un conflit plus large éclate au Moyen-Orient s’atténuent.
Vers 10H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 1,08%, à 85,94 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, gagnait 1,16% à 81,96 dollars. L’attention du marché « continue de se porter sur la guerre au Moyen-Orient et les signaux économiques mondiaux », commentent les analystes d’Energi Danmark. « La prime de risque qui a été prise en compte après le déclenchement de la guerre semble s’estomper un peu, car le marché considère qu’il est de plus en plus improbable qu’une grande guerre impliquant l’Iran éclate », tempèrent toutefois les analystes d’Energi Danmark. Depuis le 7 octobre, les deux références mondiales du pétrole ont « maintenant restitué la quasi-totalité de leurs gains », souligne John Evans, de PVM Energy. Pour l’analyste, il est encore « trop tôt » pour écarter la possibilité d’un conflit plus large, même si les craintes se sont atténuées, permettant au marché « de prendre en compte d’autres facteurs susceptibles d’influer » sur les prix. Les investisseurs portent aussi leur attention vers la Réserve fédérale (Fed) américaine, dont le comité de politique monétaire a débuté mardi une réunion de deux jours à l’issue de laquelle il devrait annoncer qu’il laisse les taux d’intérêt inchangés. Mais « ce qui comptera » sera surtout le discours du président de la Fed Jerome Powell, qui pourrait éclairer le marché sur les perspectives économiques, et donc sur celles de la demande, estime M. Evans.
R.E.