Un plan de secours pour les entreprises publiques
Une commission parlementaire a été dépêchée sur le terrain pour se pencher sur la situation des entreprises publiques en difficulté. Une mission qui doit par l’établissement d’un rapport lequel doit également inclure d’une série de recommandations pour la prise en charge des problèmes financiers de ces entités, alors que le Gouvernement prévoit de lancer un nouveau plan d’assainissement de ces entreprises en 2024.
Une mission de la Commission des affaires économiques de l’Assemblée populaire nationale est sur le terrain depuis samedi sur le terrain pour prendre le poult de plusieurs entités publiques qui connaissent de sérieuses difficultés financières, faisant obstacle à toute possibilité de relance effective. Les parlementaires conduits par le président de la commission Toufik Guerrache se sont rendus à Tébessa, Batna et devait se rendre hier à Oum El Bouaghi. Au programme de la mission, la visite du site devant accueillir le projet de phosphate intégré à Tébessa ainsi que les structure du groupe minier public Sophimos dans cette même wilaya, ainsi les sites de plusieurs unités industrielles en difficultés, y compris les entreprises qui ont appartenu à des hommes d’affaires incarcérés dans le cadre des procès pour corruption et qui doivent être transférées dans le portefeuille du secteur public. C’est ainsi que la commission parlementaire, qui était dimanche à Batna a visité l’usine textile de fils colorés à Barika, qui a connaît des difficultés en raison de problèmes de financement et d’importation de matières premières. Ils se sont également rendus également l’usine de N’gaous de jus et de boissons gazeuses. Sur place ils ont pris connaissance des problèmes liés au statut juridique de l’entreprise dans le cadre des procédures de transfert de propriété vers le secteur public, de même qu’ils se sont rendus dans l’usine de montage automobile de la marque « KIA », qui est en liquidation.
En tout, la mission d’enquête parlementaire doit concerner pas moins de 80 entreprises en difficulté et soit se solder par la préparation d’un rapport devant relayer les principales préoccupations soulevées par les gestionnaires et les travailleurs de ces entreprises, ainsi que des recommandations. Un rapport qui sera transmis aux autorités concernées d’ici le début de l’année 2024 et ce, en perspective de la mise en place par les pouvoirs publics d’un nouveau plan d’assainissement d’entités économiques publiques. Notons dans ce contexte que la Loi de finances 2024 prévoit une enveloppe de 200 milliards de dinars pour apurer les dettes des entreprises publiques. Pour rappel, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a récemment indiqué que l’année 2024 sera celle de la relance des entreprises publiques. Il a précisé que la démarche qui sera lancée dans ce sens est axée sur trois principaux axes, à savoir la réorganisation du secteur public marchand et industriel, la gouvernance des entreprises publiques économiques (EPE), la levée des obstacles sur les EPE à l’arrêt et dont le nombre s’élève à 31 entreprises et la relance des EPE et des unités à l’arrêt et dont le nombre est de 51 entreprises.
Sabrina Aziouez