Appel à l’adoption de l’assurance CAT-NAT « à plus grande échelle »
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a appelé, hier lors des débats sur le texte de loi portant règles de prévention, d’intervention et de réduction des risques des catastrophes dans le cadre du développement durable au Conseil de la Nation à l’adoption de l’assurance Catastrophes-naturelles (CAT-NAT) « à plus grande échelle » et incité les compagnies d’assurances à encourager les citoyens à souscrire à cette assurance qui est « obligatoire ».Merad a indiqué que « l’Etat continue d’intervenir et de s’acquitter de son devoir envers les citoyens victimes de catastrophes naturelles ». Cependant, « il est nécessaire d’adopter l’assurance Catastrophes-naturelles à plus grande échelle », a estimé le ministre, relevant que « malgré son caractère obligatoire depuis 2003, le taux de souscription à cette assurance ne dépasse pas encore les 10%, et c’est pour cela que cette loi insiste sur le système national d’assurance des risques de catastrophes qui est à caractère obligatoire ». Rappelant que l’assurance Catastrophes-naturelles permet aux « victimes de bénéficier des indemnisations à temps », M. Merad a appelé les sociétés d’assurances à encourager les citoyens à souscrire à ce type d’assurance. Il a également précisé que « le non respect des normes légales et règlementaires » est la principale cause des dégâts majeurs enregistrés lors des différentes catastrophes naturelles, notamment « les constructions anarchiques et les constructions aux bords des oueds ». Le ministre a également insisté sur l’importance du « recensement et de l’identification des risques encourus par les citoyens dans chaque wilaya et chaque commune », afin de mettre en place « des plans pour y faire face et réduire les dégâts », et ce, en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à « garantir la sécurité et le bien-être du citoyen, sans risques, à travers l’ensemble du territoire national ». Selon le ministre, le projet de cette loi s’inscrit dans cette démarche, d’autant plus que » le nombre des risques identifiés est passé de 14 à 18 risques ». Il s’est également félicité de l’opération d' »actualisation des plans d’urgence (plans catastrophe) tous les six mois », en application des instructions du Président de la République, dans l’objectif de « réduire les dégâts et pour une plus grande efficacité opérationnelle » lors des catastrophes. Pour le ministre, « l’intensification de l’action proactive accomplie par les services d’intervention durant les catastrophes, comme l’ouverture des routes dans les pistes difficiles d’accès et la réalisation de bassins d’eau et d’héliports « a prouvé son efficacité ». En ce qui concerne la lutte contre les feux de forêts, M. Merad a affirmé qu’en dépit de la complexité du marché international, les Pouvoirs publics « ont tenu leurs engagements en assurant la protection et la sécurité des citoyens et de leurs biens », avec l’affrètement, durant cet été, « de 6 avions bombardiers d’eau ». Outre l’acquisiton d' »un gros avion sur 4 commandes », le ministre a fait état d' »un projet d’acquisition de deux gros avions » et d’un autre projet d’acquisition de petits avions d’une capacité de 6.000 litres ayant démontré leur efficacité lors des opérations d’extinction des feux de forêt », précisant qu’une demande a été adressée à la compagnie Tassili Airlines, en vue de procéder à l’opération d’acquisition ». Pour le ministre, ce projet de loi qui « consacre un large pan » à la sensibilisation et à la prévention des risques des catastrophes, fera l’objet d’un décret exécutif. Notons que lors de la présentation du texte avant l’ouverture des débats, Merad a affirmé que la nouvelle loi « est issue du 33e engagement du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, portant nécessité d’assurer un cadre de vie de qualité dans le cadre du développement durable, de la protection de l’environnement et des biens et la préservation des richesses que recèle notre pays », soulignant que « l’Algérie, de par sa position géographique et au vu des phénomènes naturels qu’elle enregistre, est exposée à un nombre de risques majeurs nécessitant une gestion appropriée ». Le ministre a également souligné que ce texte permettra de remédier « aux insuffisances enregistrées » en fixant « des objectifs stratégiques et en intégrant de nouveaux risques, notamment ceux liés au changement climatique outre les risques cybernétiques et biotechnologiques ». Le présent texte vise à « définir les moyens de financement permettant d’investir davantage dans la prévention et la prévision des risques » et à « améliorer la gouvernance, à travers une répartition claire des tâches et des responsabilités, outre l’amélioration de la coordination entre les secteurs en associant la société civile » dans la prévention, ajoute le
ministre.
R.N.