Agression sioniste: La destruction de Ghaza pour seul objectif
L’entité sioniste prouve chaque jour qu’elle est la principale source des tensions au Moyen-Orient. Hier, au moment où la médiation conduite par le Qatar, l’Égypte et les Etats-Unis ont multiplié les tractations pour parvenir à une trêve à Ghaza, prélude à un cessez-le-feu, le premier ministre sioniste Benyamin Netanyahou a refusé l’offre trêve. Il affiche même son intention de lancer une offensive sur Rafah, ville à l’extrême sud de Ghaza où son parqués 1,3 millions de Palestiniens à la frontière avec l’Égypte.
L’entité sioniste est bien décidée à concrétiser son plan originel et final : la destruction totale la Bande de Ghaza et l’expulsion des Palestiniens de l’enclave dans une perspective de recolonisation. Des objectifs affichés sans complexe par les ministres du gouvernement Netanyahou et son confirmés par les actes de ce dernier. Celui-ci vient d’ailleurs de rejeter une nouvelle offre de trêve dans le cadre de la médiation conduite par le Qatar, les Etats-Unis et l’Égypte et annonce une offensive sur Rafah. Le premier ministre de l’entité sioniste a indiqué hier à l’issue d’une rencontre avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken avoir ordonné à l’armée d’occupation de se préparer à une attaque contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Des propos qui interviennent alors qu’un nouveau cycle de tractations, parrainé par l’Egypte et le Qatar, doit s’ouvrir aujourd’hui au Caire et que le mouvement de résistance palestinienne Hamas a répondu positivement à l’offre de trêve en plus d’avoir transmis ses observations. L’accord proposé et approuvé par la résistance palestinienne prévoit une trêve en trois étapes, d’une durée de 45 jours chacune pour aboutir un cessez-le-feu des deux côtés et un échange de prisonniers, et de dépouilles des morts.
Une proposition que l’occupation a rejeté dans la mesure où elle est décidée à mettre en œuvre sa « solution final » soit l’extermination des Palestiniens à défaut de leur expulsion de Ghaza. C’est ainsi que le champ de son offensive terrestre n’a fait que s’élargir du Ord de Ghaza vers le Sud et avec elle le déplacement de la population jusqu’à Rafah à la frontière avec l’Égypte et où sont massés 1,3 million de déplacés, selon l’ONU, s’entassent dans des conditions désespérées à Rafah, soit cinq fois la population initiale de cette ville adossée. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre les « conséquences régionales incalculables » d’un éventuel assaut sur Rafah qui « augmenterait de façon exponentielle ce qui est déjà un cauchemar humanitaire ».
De son côté, le Bureau de l’Onu pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) a averti que toute mesure prise par l’entité sioniste pour étendre son invasion de Ghaza à la ville de Rafah pourrait conduire à des « crimes de guerre ». « Nous, en tant qu’ONU et Etats membres de l’ONU, pouvons en témoigner », a déclaré un porte-parole d’OCHA, Jens Laerke, aux journalistes à Genève. « Nous pouvons préciser ce que dit la loi. Selon le droit international humanitaire, les bombardements aveugles de zones densément peuplées peuvent constituer des crimes de guerre », a-t-il argumenté.
Khan Younes pilonné
Sur le terrain, les avions et l’artillerie des forces d’occupation sionistes continuaient, hier, au 124 e jour de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, de pilonner les quartiers des villes de Rafah et Khan Younes, au sud de l’enclave palestinienne. Citées par Wafa, des sources sanitaires ont signalé la mort en martyrs de 12 Palestiniens et de dizaines de blessés dans de nouveaux bombardements ciblant, tôt mercredi, plusieurs quartiers, habités principalement par des femmes et enfants, à Rafah. A Khan Younes, l’aviation sioniste s’en est prise dés l’aube de ce mercredi, aux maisons entourant la mosquée Bilal, blessant des dizaines d’innocents, selon des témoins, cités par des médias palestiniens. Parallèlement à ses bombardements et assauts contre des civils palestiniens, l’entité sioniste maintenait également , mercredi, son interdiction pour l’entrée des aides humanitaires à Ghaza.Mardi soir, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que l’entité sioniste continuait de faire obstacle à l’arrivée de la plupart de l’aide au nord de la bande de Ghaza.S’exprimant au cours d’un point de presse, Dujarric a souligné que « seules 10 opérations humanitaires ont atteint le nord de Ghaza sur 61 opérations en janvier »,ajoutant que » les missions d’aide aux hôpitaux et aux établissements de santé sont souvent empêchées ».
Au bout de quatre mois d’agression, 27.708 Palestiniens ont été tués et 67.147 blessés en majorité des femmes, des enfants et des adolescents, ont indiqué mercredi, les autorités sanitaires palestiniennes. »Les forces d’occupation ont perpétré 16 massacres contre des familles dans la bande de Ghaza, faisant 123 martyrs et 169 blessés au cours des dernières 24 heures », a détaillé la même source.Le ministère de la Santé à Ghaza a également fait savoir qu' »il existe encore plusieurs victimes piégées sous les décombres et sur les routes, et que l’occupant empêche les ambulances et les équipes de la protection civile de les secourir ». Par ailleurs, environ 11 000 Palestiniens malades et blessées nécessitent une évacuation médicale dans la bande de Ghaza,.
Le ministère palestinien de santé a précisé qu' »environ 11 000 personnes malades et blessées nécessitent une évacuation médicale à Ghaza et 350 000 patients ont besoin de médicaments qui pourraient leur sauver la vie ». Aussi, selon le département de la santé palestinien, « certains hôpitaux fonctionnent partiellement dans le nord de Ghaza », soulignant que « davantage de fournitures médicales, de carburant et le retour des équipes médicales du sud sont nécessaires pour poursuivre le travail ».
Lyes Saidi