Programmes complémentaires de développement : Remédier aux disparités régionales
Les programmes complémentaires de développement ont pour principal objectif de remédier aux disparités régionales. Dix wilayas devraient bénéficier de ces programmes a indiqué hier un responsable du ministère de l’Intérieur.
Le Directeur général des Collectivités locales au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Youcef Roumane, a indiqué hier, lors d’une intervention sur les ondes de la Radio algérienne, que les programmes complémentaires de développement ont pour objectif de remédier aux disparités régionales. Il a ainsi mis en avant l’impact économique important que ces programmes doivent avoir sur ces régions, notamment en ce qui concerne la réalisation de lignes de chemins de fer. « Ces programmes ont trait à la mise à niveau structurelle et visent la dynamisation de l’économie locale ainsi que la création de richesses », a-t-il expliqué, ajoutant qu’ils « comprennent l’ensemble des territoires des wilayas bénéficiaires, avant la création des nouvelles wilayas déléguées et qu’un délai de deux ans est fixé pour leur achèvement ». En se basant sur le bilan d’étape présenté en Conseil des ministres, le 24 mars dernier, par le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, l’intervenant a mentionné, que « ces programmes avancent globalement, bien que certains secteurs nécessitent des ajustements budgétaires », citant l’exemple du nombre de logements ruraux alloués à Tissemsilt qui a été augmenté à 15 000 unités au lieu de 3 000 unités prévues initialement. revenir sur les programmes complémentaires au profit des wilayas de Khenchela, Tissemsilt, Djelfa et Tindouf, sur les 10 wilayas programmées. Concernant les projets inscrits à l’actif des quatre wilayas, M. Roumane a indiqué qu’environ 420 milliards de Dinars ont été dégagés pour leur exécution, sachant que sur les 59 projets retenus à Khenchela, 58 ont été lancés et 20 achevés et portant essentiellement sur les secteurs de l’hydraulique et des travaux publics.
Par ailleurs, 248 projets représentant 20 secteurs sont inscrits au profit de Djelfa, ayant bénéficié d’environ 185 mds de DA, alors que celle de Tindouf compte 279 opérations et a été dotée d’un budget de 107 mds de DA en 2023 en sus de 77.78 mds de DA en 2024, a-t-il ajouté, rappelant la rallonge de 7 mds de DA octroyée à Tissemsilt, suite à la décision d’augmenter le nombre des bénéficiaires d’aide au logement rural.
Une approche participative
Le même responsable a également souligné que la gestion de ces programmes se fait dans le cadre d’une approche participative impliquant la société civile et les citoyens des régions concernées. « Les populations sont associées dans le choix des opérations de développement, notamment pour les projets de proximité, dans la mesure où les propositions émanent un peu des comités de quartiers, des associations, etc. Il s’agit d’une nouvelle approche participative du citoyen », a déclaré Roumane. Il a également assuré que les programmes complémentaires sont soumis à « l’obligation de résultats ». « Aujourd’hui, nous avons certains indicateurs et paramètres pour suivre la performance des cadres locaux ainsi que le déroulement des opérations, depuis leur inscription jusqu’à leur achèvement », a-t-il précisé. Par ailleurs, le responsable a relevé que, « parallèlement aux programmes complémentaires, les programmes ordinaires, notamment ceux de proximité, continuent à être inscrits annuellement, y compris au profit des wilayas ayant bénéficié des premiers programmes », évoquant l’inscription de quatre « mégas projets miniers » à travers le territoire national, avec leurs répercussions positives sur la création d’emplois.
Interrogé sur la question des assiettes foncières, M. Roumane a affirmé qu' »il n’existe pas de problème de foncier, mais des zones qui ne sont pas totalement viabilisées et d’autres non exploitées par des investisseurs et au sujet desquelles des procédures judiciaires ont été engagées pour les récupérer ». A cela, a-t-il indiqué, s’ajoute le financement de 142 micros-zones à l’échelle nationale par la Caisse de Solidarité afin d' »augmenter l’offre pour les petits investisseurs ».
Samir Benisid