Constantine : Journée d’étude sur le blanchiment d’argent
Le rôle du notaire dans la lutte contre le blanchiment d’argent a été au cœur d’une journée d’étude organisée par la chambre régionale des notaires de la région Est du pays à Constantine.
L’Algérie est l’un des premiers pays à avoir ratifié la convention des nations unies, relative à la lutte contre la corruption dont le blanchiment des capitaux. À l’ombre de cette ratification, l’Algérie a internalisé dans son droit positif, des recommandations de l’assemblée générale des nations unies, à New York, le 13 octobre 2023, en promulguant une loi relative à la prévention et la lutte contre la corruption. À la lumière du rôle qui est dévolu aux différents corps, pour lutter contre ce fléau, dont entre autres les notaires, la Chambre régionale des notaires de la région Est a organisé, samedi, une journée d’étude sur ‘’le rôle du notaire dans la lutte contre le blanchiment d’argent’’. Une journée qui a permis de décrypter la loi 23-01 du 7 février 2023 notamment en ce qui concerne le rôle du notaire dans la lutte contre le blanchiment d’argent. L’occasion était aussi de se pencher sur le contenu de cette loi en mettant en lumière les liens de la lutte contre le blanchiment d’argent avec la lutte contre le terrorisme, le narcotrafic et d’autres activités criminelles. À l’ordre du jour de ce conclave, quatre communications ont présentées par des notaires. L’objectif de la rencontre est d’examiner le rôle du notaire dans la lutte contre le blanchiment d’argent. Un fléau qui, comme souligné par les intervenants, a profondément affecté l’économie nationale et, parfois, mis en péril les équilibres sociaux, voire menacé la souveraineté nationale. Au-delà, les participants ont également souligné que, le phénomène s’est étendu à de nombreux secteurs, parfois stratégiques. Estimant toutefois que, grâce à la vigilance des institutions de l’État et de nombreux cadres, les effets néfastes de cette gangrène ont pu être contenus. Car, a-t-on estimé, cette activité criminelle qu’est le blanchiment d’argent a pour dessein de saper le tissu social et de favoriser un sentiment d’impunité au sein des réseaux criminels. Il faut noter que le blanchiment de capitaux est aujourd’hui, le délit qui connaît la plus importante croissance. C’est pourquoi, consciente du caractère essentiellement transfrontalier de ce fléau et des conséquences néfastes qu’il présente particulièrement pour le pays, l’Algérie a mis en place divers instruments afin de le combattre. En effet, outre sa participation aux instruments internationaux, les hautes autorités de l’État ont mis en place des moyens nationaux permettant de lutter contre cette forme de délinquance financière, en impliquant entre autres, les notaires.
Sofia Chahine