Formation pour l’obtention du permis: Les auto-écoles soumises à de nouvelles règles
Les propriétaires d’auto-écoles devront désormais suivre le nouveau programme national de formation à la conduite automobile. Un arrêté ministériel publié dans la dernière livraison du Journal officiel fixant le programme national de formation à la conduite automobile obligera désormais les propriétaires d’auto-écoles à appliquer les nouvelles règles. Le nouveau programme national de formation à la conduite automobile obligera les moniteurs à suivre de nouvelles méthodes notamment en donnant, durant la session théorique, des cours de signalisation et règles de la circulation routière, des notions générales sur le véhicule ainsi que l’apprentissage des premiers secours et comportements nécessaires, en cas d’accident et la conduite économique. Pour la pratique, l’élève devra passer par la maîtrise totale de la conduite automobile. Vu qu’actuellement, il y a beaucoup d’écoles qui ne dispensent que quelques cours avant d’autoriser l’élève à passer l’examen, le nouveau programme impose un volume horaire obligatoire des cours à dispenser aux candidats inscrits pour l’obtention du permis de conduire pour chaque catégorie. Ainsi, pour la partie théorique, les candidats au permis des catégories A1, A, B et F devront prendre 30 heures de cours. Pour le permis des catégories C1, C et D, ils prendront 20 heures de cours. Pour la pratique, les candidats des catégories A, B et F devront prendre 30 heures. Ceux des catégories C1, C et D, suivront 20 heures de cours alors que ceux des catégories comportant l’attelage d’une remorque dont le poids total autorisé en charge excède 750 kg, ils prendront 15 heures de cours. L’arrêté paru au journal officiel précise que les Auto-écoles devront « respecter le volume horaire obligatoire des cours à dispenser aux candidats inscrits pour l’obtention du permis de conduire, tel qu’il est fixé dans le guide de formation pour chaque catégorie délivré par la délégation nationale à la sécurité routière. » Les auto-écoles doivent désormais dispenser des cours théoriques et pratiques, selon des conditions. Selon l’arrêté, les cours théoriques aux candidats de la même catégorie sont dispensés, à titre individuel ou collectif, dans la salle d’enseignement à l’aide d’outils didactiques conformes et devant le véhicule lorsqu’il s’agit de certains cours du chapitre des notions générales sur le véhicule. Il est indiqué que les cours pratiques (conduite et manœuvres) sont dispensés, à titre individuel ou accompagné d’un autre candidat comme observateur, dans le véhicule pour les besoins de la formation. Il est précisé que le volume horaire pour le candidat comme observateur ne peut être considéré inclus dans le volume horaire requis pour l’apprentissage. Lors de l’apprentissage, la présence d’une personne étrangère à l’auto-école dans le même véhicule, est interdite. L’auto-école disposant d’un simulateur de conduite automobile peut dispenser une partie des cours pratiques, qui concerne les catégories « A, B et F », au candidat sur le simulateur dans la limite de 20% du volume horaire minimal des cours pratiques. Le reste du volume horaire doit être dispensé, obligatoirement, sur le véhicule. Il est rappelé dans l’arrêté que l’utilisation d’un simulateur ne dispense pas une partie du volume horaire minimal des cours pratiques pour les catégories « C1, C et D » et les catégories comportant l’attelage d’une remorque dont le poids total autorisé en charge excède 750 kg. A l’issue de chaque cours théorique ou pratique dispensé, le moniteur remplit une fiche d’avancement du candidat. Pour rappel, le nouveau programme de formation devra inclure la mise en place d’un système informatique numérisé. Cela permettra de surveiller le parcours des candidats au sein des auto-écoles qui seront dans l’obligation de respecter la période légale de stage pour la partie théorique définie par la loi. Ce programme de formation a été décidé suite aux statistiques qui démontrent que 20% des conducteurs impliqués dans des accidents de la route possèdent un permis de conduire depuis moins de deux ans (période probatoire), alors que 50% d’entre eux ont un permis de conduire depuis cinq ans. Il faut dire aussi que certains propriétaires d’auto-écoles sont directement impliqués puisqu’ils trichent en faisant croire aux candidats qu’ils sont prêts à passer l’examen après seulement quelques cours. Ce nouveau programme de formation a établi en amont d’un projet de numérisation de l’examen du permis de conduire afin de limiter les pratiques négatives à l’image du courtage où l’octroi de permis par complaisance.
Bari Stambouli