Après une longue hibernation : Le sport universitaire est de retour
Dans les années 1970 et 1980, les collèges, lycées et universités fournissaient des champions dans tous les domaines sportifs. Après une longue sieste, il semble que l’organisation sportive est de retour dans le milieu scolaire et universitaire.
Au lendemain de l’indépendance et jusqu’aux années 1980, le sport était une matière importante au lycée et à l’université et les lycéens et universitaires se retrouvaient presque chaque week-end dans des compétions organisées par l’ex. SUA ( sport universitaire algérien) puis par la FASSU (Fédération algérienne de sports scolaires et universitaires). Derrière ces organisations, il y avait des hommes qui ont marqué de leurs empreintes le sport algérien notamment Hadj Benali Sekkal et Si Mohamed Baghdadi. Ces organisations et le système scolaire de l’époque qui encourageait la pratique sportive avaient d’excellents résultats mais pour diverses raisons, il y a eu une longue sieste. Afin de remédier et relancer le sport dans les collèges, lycées et universités, certaines décisions ont été prises et il semble qu’elles commencent à donner de bons résultats. En effet, le sport universitaire est en train de prendre un nouvel élan en Algérie, en atteste la hausse progressive du nombre des ligues de wilaya affiliées à la Fédération algérienne du sport universitaire (FASU), qui en compte pas moins de 42, a indiqué, mardi, la vice-présidente de cette instance, Nebia Daoud. « En application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui insiste sur la relance du sport universitaire, notre fédération œuvre à la création de ligues de wilaya, un peu partout dans le pays. On compte jusque-là quelque 42 Ligues affiliées à la FASU », a déclaré cette responsable à l’APS, en marge de la 2e édition de l’Olympiade des sports de combat, qui se déroule à Oran du 29 juin-5 juillet. « Nos efforts pour la réhabilitation du sport universitaire nous ont permis, d’ailleurs, de créer des ligues au niveau même du grand sud du pays, comme ce fut le cas dernièrement à Tamanrasset », a-t-elle ajouté. Estimant que les milieux universitaires ont toujours été un vivier de sportifs de jeunes talent, Mme Daoud a mis l’accent sur l’unification, au cours de cette saison, des programmes sportives de sa fédération avec ceux du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, une démarche qui a eu son impact positif sur la réussite de la saison sportive, qui a été riche en évènements, selon la même responsable. Pour la même interlocutrice aussi, la belle moisson de l’Algérie lors des derniers jeux universitaires mondiaux, en glanant quatre médailles, « renseigne du potentiel énorme que recèlent les milieux universitaires en matière de talents sportifs ». Et de poursuivre : « Notre objectif est de contribuer à la généralisation de la pratique sportive en milieux universitaires, qui étaient par le passé un véritable réservoir des différentes sélections nationales dans toutes les disciplines », a-elle-encore souligné. Par ailleurs, la vice-présidente de la FASU s’est dite « réjouie » des conditions dans lesquelles se déroulent l’olympiade universitaire des sports de combat qu’abrite Oran pour la deuxième fois de rang, après avoir déjà accueilli la première édition de cet événement en 2022. « Même si cette manifestation n’est pas qualificative à une quelconque compétition internationale, nous notons avec une grande satisfaction cette forte participation des athlètes, puisqu’ils sont près de 900 sportifs universitaires, issus de 36 ligues de wilaya qui concourent dans les cinq disciplines au menu (Karaté do-Judo, Wushu, Lutte sur sable et Taekwondo), a-t-elle signalé.
R.S