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Acheminement de l’aide humanitaire à Ghaza: L’Algérie demande des mesures urgentes

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, l’ambassadeur Amar Bendjama, a souligné hier, lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la situation humanitaire à Ghaza, la nécessité de prendre des mesures urgentes pour acheminer l’aide humanitaire vers la bande de Ghaza. Il a affirmé que « sans mesures urgentes et immédiates, le monde sera témoin d’une catastrophe humanitaire qui restera gravée dans les pages sombres de l’histoire ».

Amar Bendjama a souligné au cours de son intervention que la faim et la malnutrition avaient causé une crise catastrophique dans la région.

Pour éviter une famine totale dans la bande de Gaza, le diplomate algérien a ajouté : « Nous avons besoin de rapidité pour assurer l’acheminement de l’aide vers le nord de la bande ».

Amar Bendjama a également rappelé qu’ au mois de décembre dernier,   » le Conseil de sécurité a adopté une résolution visant à mettre en place un mécanisme pour faciliter l’accès de l’aide humanitaire à la bande de Gaza, mais les événements et les faits ont prouvé l’inefficacité de cette résolution ». « Lorsque cette résolution a été adoptée, environ 100 camions entraient quotidiennement dans la bande, alors qu’avant le 7 octobre, 500 camions entraient quotidiennement ». Il a souligné que les acteurs humanitaires rencontrent des difficultés pour accéder à la bande de Ghaza. indiqué dans ce contexte que « l’utilisation de la famine comme outil de guerre par l’occupation a empêché l’acheminement de l’aide ». Le diplomate algérien a également souligné le rôle central de l’office des Nations unies de secours aux réfugiés palestiniens (UNRWA). La situation humanitaire est apocalyptique à Ghaza. Elle est aggravée par la siège imposé à l’enclave par l’occupation sioniste, mais aussi les multiples déplacements forcés de la population civile. Des travailleurs humanitaires de l’Organisation des Nations unies ont décrit lundi comme apocalyptique la situation dans la ville de Ghaza, au nord de l’enclave, où plus de 84.000 personnes ont récemment quitté leurs foyers. La représentante de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Louise Wateridge, a déclaré que cet exode coïncidait avec l’augmentation des bombardements sionistes à l’est de la ville, alors que plusieurs chars y ont également été identifiés.  » L’UNRWA s’est déclaré préoccupée par le manque de carburant, d’aide et de sécurité pour maintenir ses opérations, considérées comme les plus importantes pour les Palestiniens déplacés. L’organisme a mis en garde contre la détresse de son personnel en général, « qui à son tour lutte pour survivre pendant cette guerre ». Selon l’ONU, alors que le point de passage de Rafah est toujours fermé, il est impossible d’acheminer de l’aide humanitaire pour la distribuer à Ghaza en raison de l’absence d’ordre public et de sécurité, ainsi que des hostilités en cours, des routes endommagées, des pénuries de carburant et de restrictions d’accès. Pendant tout le mois de juin, les autorités de l’occupant sioniste ont autorisé moins de la moitié des 115 missions humanitaires prévues dans le nord de Ghaza. Plus d’un tiers d’entre elles ont été bloquées, près de 10 % se sont vu refuser l’accès et environ 9 % ont été annulés pour des raisons logistiques, opérationnelles ou de sécurité, a confirmé lundi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

1,9 million de Palestiniens déplacés

Il faut noter que la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour le territoire, Sigrid Kaag, a indiqué hier lors de la réunion du Conseil de sécurité qu’il y a désormais 1,9 million de personnes déplacées dans la bande de Ghaza.  » Elle s’est dit « vivement préoccupée » par les nouveaux ordres d’évacuation émis à Ghaza par les forces sionistes. De son coté, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a estimé mardi que 250.000 Palestiniens seront contraints de quitter la ville de Khan Younes, au sud de la bande de Ghaza. L’UNRWA) a estimé hierque 250.000 Palestiniens seront contraints de quitter la ville de Khan Younes, au sud de la bande de Ghaza, soumise à une agression génocidaire sioniste depuis 270 jours. « Quelques semaines seulement après que les gens ont été forcés de retourner dans Khan Younes dévasté, (l’occupant sioniste) a émis de nouveaux ordres d’évacuation pour la région », écrit l’UNRWA dans un message publié sur la plateforme X. « Une fois de plus, les familles sont confrontées à un déplacement forcé. Nous estimons que 250.000 personnes devront quitter (la ville de Khan Younes), malgré l’absence d’endroits sûrs à Ghaza », a déploré l’office onusien. De son côté, un responsable de l’Organisation mondiale de la santé a averti que l’hôpital européen de Khan Younes à Ghaza est presque vide, le personnel et les patients ayant fui suite à des ordres d’évacuation de la ville. S’exprimant par vidéo-conférence depuis El Qods occupée lors d’une conférence de presse de l’ONU,  Rik Peeperkorn, représentant de l’OMS en Palestine a indiqué que seuls trois patients étaient encore sur place. « Nous demandons que l’hôpital européen de Ghaza soit épargné et qu’il ne soit pas endommagé », a-t-il déclaré. Sur le terrain les massacres de l’occupant se poursuivent. Ainsi, dix Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été blessés hierpar une frappe aérienne des forces d’occupation sioniste qui a visé un marché au sud-est de la ville de Ghaza. L’aviation des forces d’occupation sioniste a bombardé un marché bondé près de la mosquée Shama’a dans le quartier d’Al-Zaytoun, faisant de nombreux martyrs et blessés, ont rapporté des médias. Notons que le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi hier à 37.925 martyrs et 87.141 blessés, depuis le 7 octobre dernier. Selon les autorités palestiniennes de la santé, l’armée d’occupation sioniste a commis 3 massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 25 martyrs et 81 blessés. Les autorités palestiniennes de la santé ont indiqué qu’un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces de l’occupation empêchaient les ambulances et les équipes de la Protection civile de leur porter secours.

Lyes Saïdi

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