Parcours des artistes et créateurs algériens: Appel à l’exploitation des archives françaises
Dans le cadre du double anniversaire de la fête de l’indépendance et de la jeunesse, célébrée le 5 juillet de chaque année, le Théâtre national algérien (TNA) Mahieddine-Bachtarzi, a organisé une conférence historique intitulée « Artistes et créateurs algériens dans les archives françaises ».
Le chercheur en archive théâtrale, Tayeb Ould Aroussi, a appelé lors d’une conférence organisée par le Théâtre national algérien samedi à Alger autour du thème « Artistes et créateurs algériens dans les archives françaises » , à l’exploitation des archives dont disposent les différents établissements d’archive français, pour l’écriture des parcours des intellectuelles et artistes algériens qui ont marqué la scène nationale et internationale. L’expert en bibliothéconomie et en documentation, ayant, également, travaillé à l’Institut du Monde arabe à paris (France), a souligné l’existence « d’informations importantes concernant nombre de créateurs et artistes algériens, à l’instar des dramaturges Mahieddine-Bachtarzi, Mustapha Kateb, Rachid Ksentini et bien d’autres, qui étaient à l’époque, sous le contrôle de l’administration française, en raison de leurs activités sur les plans sociale et politique ». Et d’ajouter que des écrivains et créateurs algériens « ont marqué la scène nationale et internationale travers des œuvres se trouvant au niveau des archives françaises », qui pourraient être exploitées pour les besoins de la recherche et la documentation ». En outre, le conférencier a cité des exemples d’archives, dont il détient des copies, retraçant les activités de nombre d’artistes et écrivains dont l’administration française suivait les déplacements, leurs orientations intellectuelles et politiques, outre leur engagement envers le mouvement national, et leurs activités culturelles et artistiques », soulignant que cette archive pourrait servir de documents pour la recherche et la valorisation de l’histoire artistique et culturelle algérienne. Dans ce sillage, l’orateur a proposé, aux universités, aux instituts et aux laboratoires de recherche qui s’intéressent à l’écriture de l’histoire du théâtre algérien et à la collecte de son archive, à « examiner minutieusement et objectivement les archives françaises, notamment via les bibliothèques numériques, ou au niveau de la bibliothèque des langues orientales (Bibliothèque universitaire des langues et civilisation (BULAC) », vu le nombre important de manuscrits et de livres dont elles disposent, dans les domaines du 4e Art, du cinéma de la musique et du roman.
R.C.