Abdelmadjid Tebboune annonce sa candidature : Parachever le processus des réformes
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé jeudi sa candidature à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain. Une décision qui intervient dans un contexte de transformation économique et politique du pays, marqué par des réformes significatives et des défis persistants.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé jeudi lors l’entrevue périodique avec des représentants des médias national, sa candidature à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain. Une décision prise, précise-t-il, «à la demande de plusieurs partis et organisations politiques et non politiques et de la jeunesse », soulignant que » c’est au peuple algérien que reviendra le dernier mot ». Une décision qui intervient dans un contexte de transformation économique et politique du pays, marqué par des réformes significatives et des défis persistants. Le Président Tebboune a d’ailleurs souligné que son programme électoral sera consacré au parachèvement des réalisations et aux efforts visant à mener l’Algérie à bon port. « Les importantes réalisations accomplies, dont je suis fier, ont été concrétisées grâce au peuple algérien », a dit le président de la République, rappelant qu’il s’était présenté lors de sa première candidature à la Présidence de la République comme « le candidat de la jeunesse et de la société civile ». « Le pire dans de tels parcours c’est de rester au milieu du gué avant d’arriver à bon port », a-t-il estimé.
Il faut dire que malgré les turbulences mondiales, notamment la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, l’Algérie a enregistré des avancées économiques importantes. D’ailleurs lors de cette entrevue, le Président Tebboune a dressé un bilan des réalisations accomplies jusque-là. Il a souligné une croissance significative du PIB, avec l’objectif ambitieux d’atteindre 400 milliards de dollars par an d’ici 2027. Les exportations hors hydrocarbures ont augmenté, tandis que la régulation des importations a contribué à rééquilibrer la balance commerciale. Évoquant certains de ces indicateurs, qui témoignent de « la puissance actuelle » de l’économie nationale, le président de la République a rappelé que les recettes de l’État avaient augmenté, que la saignée du Trésor relevait du passé et que l’Algérie avait récupéré les fonds dilapidés estimés en milliards de dollars. Il a également cité l’enregistrement de milliers d’investissements auprès de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), l’augmentation de la valeur des exportations hors hydrocarbures et la suspension des importations de plusieurs produits, notamment des matériaux de construction qui faisaient augmenter le coût des logements réalisés. Il faut dire que des réformes structurelles ont été engagées, incluant la modernisation du système bancaire, le soutien aux startups, et l’amélioration du cadre des investissements, alors que d’importants programmes de développement ont été engagés mettant l’accent sur le développement des infrastructures, avec des projets majeurs dans les secteurs du rail, des mines, et du dessalement d’eau de mer.
Défis sociaux et engagement pour l’avenir
Sur le plan social, le président a réitéré l’engagement de l’État à fournir des logements décents aux citoyens et à éliminer progressivement l’habitat précaire. Des efforts ont été consentis pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens, avec des augmentations de salaires et des mesures pour contenir l’inflation. Cependant, Tebboune reconnaît que le succès reste « partiel » et que « le chemin est encore long ». Cette lucidité témoigne des défis persistants auxquels l’Algérie est confrontée, notamment en matière de diversification économique et de création d’emplois pour les jeunes. En annonçant sa candidature pour un second mandat, le président Tebboune semble vouloir capitaliser sur les progrès réalisés tout en poursuivant les réformes engagées. Son ambition de faire de l’Algérie une économie émergente et l’une des premières économies africaines à l’horizon 2030 traduit une vision à long terme pour le pays. Un objectif qu’il a d’ailleurs réitéré jeudi. L’Algérie se trouve à un moment charnière de son histoire. Les progrès économiques réalisés sous la présidence de Tebboune offrent une base pour un développement futur, mais les défis restent considérables. Le prochain mandat présidentiel, quel qu’en soit le titulaire, sera crucial pour consolider les acquis et propulser le pays vers son objectif de devenir une économie émergente dynamique et diversifiée. Alors que le peuple algérien s’apprête à faire son choix, l’enjeu est clair : poursuivre sur la voie des réformes tout en veillant à ce que les bénéfices de la croissance soient équitablement répartis au sein de la société.
Azzedine Belferag