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ÉLU SANS MAJORITÉ ABSOLUE A TIZI-OUZOU : Le FFS s’allie avec les indépendants pour reprendre l’APW

Finalement, le FFS rejoint les indépendants pour pouvoir former une majorité lui permettant de rester aux commandes de l’Assemblée populaire de la wilaya de Tizi-Ouzou. Après quelques jours de négociation, le plus vieux parti de l’opposition aura donc su accrocher deux listes, Thagmats et Thighri Bugdoud, qui ont obtenu sept sièges chacune lors des dernières élections locales. Ainsi, dans quelques jours, la toute nouvelle APW sera installée pour un mandat patchwork qu’il faudra transformer en richesse via des consensus sur les options et les répartitions des budgets. Le FFS s’est également retrouvé en difficulté dans de nombreuses communes. A Tizi-Ouzou, commune du chef-lieu de wilaya, il n’a obtenu que trois sièges alors qu’à Draa ben Khedda, il a carrément perdu les commandes pour les remettre à un élu indépendant qui a gagné les dernières élections avec une majorité absolue qui lui permet de gérer sans recourir aux alliances. Cette commune qui représente la ville marchande de la wilaya a sanctionné le FFS à cause de la gestion hasardeuse de ses élus durant le mandat précédent. Un mandat durant lequel le P/APC, issu de ce parti, a été écarté par le wali qui a placé une fonctionnaire sans prérogatives. Le laisser-aller du P/APC sortant en plus de l’absence totale de gestion durant son absence a fait que Draa Ben Khedda a connu une clochardisation sans précédent. En effet, la wilaya de Tizi-Ouzou qui a, durant de longues années, accusé un retard dans la consommation de son budget devra changer de direction pour enclencher une nouvelle dynamique économique. Une nouvelle dynamique qui ne saura sans nul doute pas acquise sans une collaboration consensuelle entre les deux listes indépendantes qui confère aux quinze élus du FFS la majorité. Les quatorze élus indépendants peuvent en effet bloquer tout le travail de l’APW en cas de litige avec le FFS. Ce qui ramènera les choses à la case de départ.

En fait, les situations conflictuelles étaient pour beaucoup dans les retards accusés dans la réalisation de beaucoup de projets structurants pourtant indispensables pour la machine économique de la wilaya. L’on a connu durant plusieurs mandats des sessions de l’assemblée retardées et bloquées à cause de malentendus entre la majorité et l’opposition. Des situations conflictuelles qui ont également été derrière les retards dans la consommation des budgets qui n’a jamais dépassé les 30%.

Mais, désormais, les nouveaux élus n’auront plus de justification étant donné qu’une nouvelle loi régissant les collectivités locales sera promulguée durant l’année 2022. Les pouvoirs publics qui l’ont annoncée comptent doter les élus de nouvelles prérogatives à même de leur permettre de prendre des initiatives surtout en ce qui concerne la recherche de nouvelles ressources financières. Ces prochaines assemblées n’auront plus à compter uniquement sur les budgets de l’Etat mais il leur faudra plutôt aller creuser dans le potentiel de leurs circonscriptions respectives. Kamel Naït Ameur

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