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Faire de l’université la locomotive du développement économique

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a dévoilé, lors d’un entretien mardi soir avec la Télévision nationale,  les grandes lignes de la stratégie gouvernementale pour l’enseignement supérieur en Algérie. Ces annonces s’inscrivent dans une vision plus large portée par le président Abdelmadjid Tebboune, qui place l’université au centre des préoccupations de l’Algérie nouvelle, souligne-t-il. Kamel Baddari a affirmé que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, plaçait l’Université au cœur des préoccupations de l’Algérie nouvelle, dans l’ambition de l’ériger en locomotive du développement économique.

Pour la rentrée universitaire 2024-2025, 32 nouvelles filières universitaires vont voir le jour. Choisies par les enseignants, elles répondent aux exigences de l’environnement socioéconomique et s’alignent sur les orientations stratégiques du pays. Parmi les innovations, le ministre soulignera l’introduction de diplômes doubles, combinant par exemple médecine générale et informatique ou intelligence artificielle, pour mieux préparer les étudiants aux défis futurs.

Le secteur médical fait l’objet d’une attention particulière avec la création de sept nouvelles annexes de médecine, portant leur nombre total à 21, ajoute Baddari. Ces structures, dédiées à l’enseignement du tronc commun en sciences médicales, pourraient à terme être promues au rang de facultés. Cette expansion répond à une demande croissante, le nombre d’étudiants en sciences médicales étant passé de 9 000 à 15 000 ces deux dernières années.

La numérisation joue un rôle central dans cette modernisation, permettant une rationalisation des dépenses et une amélioration des services universitaires, notamment en matière de restauration et de transport. Le processus d’inscription a également bénéficié de cette digitalisation, avec 96% des nouveaux bacheliers (soit 396 000 étudiants) ayant accédé à la plateforme numérique, rappelle encore le ministre.

L’internationalisation de l’enseignement supérieur algérien se poursuit avec le renforcement de la formation en langue anglaise. Déjà adoptée dans plusieurs domaines, cette politique linguistique s’étend progressivement à de nouvelles spécialités, incluant les sciences technologiques, les sciences de la matière, et certaines branches des sciences humaines et sociales. Pour accueillir les 1 812 000 étudiants attendus pour la rentrée 2024/2025, le ministre assure que les structures et l’encadrement pédagogique seront au rendez-vous. Le recrutement de 10 000 enseignants universitaires l’année précédente permettra d’améliorer le ratio enseignant/étudiants, passant de 1 pour 25 à 1 pour 22.

Le pôle universitaire des sciences et technologies de Sidi Abdellah (Alger) illustre cette montée en puissance avec l’implantation d’Écoles supérieures spécialisées en intelligence artificielle, cybersécurité, mathématiques, nanotechnologie et systèmes autonomes.

Une université ancrée dans son époque

Samir Benisid

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