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Crise au FLN : Vers une nouvelle confrontation

Une nouvelle crise couve au sein de l’ex-parti unique. Tandis que la dissidence, qui réclame la tenue du 11 congrès du FLN depuis plusieurs mois, revient à la charge afin d’exiger le départ pur et simple de l’actuel SG, Abou Al FadhlBaâdji tient mordicus à son fauteuil et affirme qu’il ne démissionnera pas.

Lors d’une conférence de presse qu’il a animée hier au siège du parti, le Secrétaire général du parti a voulu donner l’impression qu’il est le seul maitre à bord du bateau FLN. Il a tiré à boulets rouges sur ses détracteurs allant jusqu’à les qualifier de « résidus de la Coupole du complexe sportif du 5-juillet ».Il a multiplié les piques à l’égard de ses opposants qu’il présente comme « des perturbateurs qui voulaient auparavant marchander les listes électorales ». Et d’ajouter que « les manœuvres de ce groupe interviennent à un moment précis, alors que le FLN se prépare aux prochaines élections locales. Ils croient pouvoir réitérer lesanciennes pratiques liées à la chkara ». Il persiste et signe et affirme qu’il ne quittera pas le poste de SG du PFLN. Seulement, Abou Fadhl Bâadjisemble lâcher du lest en promettant l’installation, après les élections du 27 novembre prochain, d’une commission de préparation du 11e congrès, dont le report a été dicté selon ses termes « a été dicté par des agendas politiques », sans en préciser les auteurs.

Voulant se donner de la légitimité dans un milieu qui lui est hostile, Baâdjiaffirme que son statut de premier responsable du parti FLN, est « légal » et s’efforce de considérer la dissidence comme un non-évènement, même si la menace brandie par ses opposants d’occuper de force le siège de Hydra semble très sérieuse.

En effet, les dissidents du FLN comptent sérieusement occuper par la force le siège national sis à Hydra et pousser le SG vers la porte et ce, après les multiples sit-in qu’ils ont tenu et les signatures recueillies demandant son départ et la tenue de ce 11e congrès du parti.

Au sujet de l’installation avant-hier d’un comité chargé de la gestion des affaires courantes, en attendant l’installation de la commission qui sera chargée de préparer les prochaines assises nationales, l’actuel secrétaire général,  dénie le droit à tous les membres faisant partie de ses opposants de parler au nom du FLN, affirmant que « les lois sont claires et que le ministère de l’Intérieur est au courant de cela », tout en se targuant d’être derrière la victoire de son parti lors des dernières législatives de juin dernier.

Le chef de file de cette formation politique refuse d’émettre un quelconque commentaire concernant les informations faisant état du soutien de Salah Goudjil président du Conseil de la Nation, aux contestatairesau motif, dit-il, qu’il ne souhaite pas impliquer une institution de l’Etat dans les problèmes internes de la formation politique.

Le secrétaire général du FLN, a tout de même évoqué les prochaines élections locales en indiquant que son parti poursuit ses préparatifs pour prendre part à ce rendez vous électoral soulignant que le parti a d’ores et déjà entamé les opérations de recueil de signatures.

Boubekeur Amrani 

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