Attaques et campagnes de dénigrement contre les athlètes algériens
L’Algérie a marqué l’histoire des Jeux Olympiques de Paris 2024 en atteignant la barre symbolique des 20 médailles à son palmarès olympique, et ce malgré une campagne de dénigrement sans précédent visant ses athlètes. Cette 15e participation de l’Algérie au rendez-vous olympique s’est soldée par un grand retour sur la scène internationale, avec trois nouvelles médailles (2 or, 1 bronze) qui portent le total historique à 7 or, 4 argent et 9 bronze. La gymnaste Kaylia Nemour (17 ans) et la boxeuse Imane Khelif ont décroché l’or, tandis que le demi-fondiste Djamel Sedjati a remporté le bronze sur 800m. Ces performances exceptionnelles ont malheureusement été entachées par des attaques médiatiques injustifiées, révélant un manque flagrant d’éthique journalistique.
L’Organisation nationale des journalistes algériens a dénoncé les pratiques non professionnelles de certains médias internationaux, particulièrement dans leur couverture du parcours d’Imane Khelif. Ces publications ont fait preuve d’un « non-respect absolu des principes de la déontologie journalistique », utilisant un « vocabulaire tiré du discours de la haine et de la discrimination abjecte ». Le cas de Djamel Sedjati est tout aussi révoltant. Le Comité olympique algérien (COA) a condamné les « campagnes d’injures et de calomnies » visant l’athlète, dénonçant fermement les tentatives de certains médias français de « propager des mensonges pour discréditer l’exploit du coureur algérien ». Ces attaques, survenues quelques secondes seulement après sa performance exceptionnelle, illustrent un mépris flagrant pour l’éthique sportive et journalistique.
Malgré ces obstacles, les athlètes algériens ont su briller. La gymnastique devient la quatrième discipline pourvoyeuse de médailles pour l’Algérie aux JO, après l’athlétisme, la boxe et le judo. Cette performance remarquable, après l’absence de médailles lors des JO de Tokyo en 2021, démontre la résilience et le talent des sportifs algériens face à l’adversité.
Ces succès s’inscrivent dans une riche histoire olympique algérienne, depuis les premières médailles de bronze en boxe aux JO de 1984 à Los Angeles, jusqu’aux exploits mémorables d’athlètes comme Hassiba Boulmerka, Noureddine Morceli, et Taoufik Makhloufi.
Le parcours de l’Algérie aux JO de Paris 2024 restera donc marqué par d’un côté, des performances sportives exceptionnelles qui enrichissent le palmarès du pays, et de l’autre, une regrettable campagne de dénigrement qui va à l’encontre des valeurs olympiques de respect et de fair-play. Malgré ces attaques, les athlètes algériens ont su transcender les obstacles, prouvant leur valeur sur la scène mondiale et inspirant une nouvelle génération de sportifs.
M. Dahleb
