Livraison de Coke au complexe sidérurgique El Hadjar: L’erreur n’est plus permise
Le complexe sidérurgique El Hadjara frôlé la paralysie en raison de l’épuisement de la de Coke. Selon des informations confiées par des sidérurgistes, le haut fourneau n°2 a failli être mis à l’arrêt faute d’accès d’un cargo chargé de 44.000 tonnes de coke, au quai réservé au complexe El Hadjar. Selon les mêmes sources, cet espace portuaire réservé à l’usine Sider Annaba, était, nous dit-on, occupé par une livraison de canalisation (tuyaux), destinés à la station de dessalement d’eau de mer de Koudiet Eddraouche, dans la wilaya d’El Tarf. N’ayant pas encore été relevé pour être transportées sur le site du projet, la présence de ces canalisations a occasionné un retard dans le déchargement et l’acheminement du Coke au complexe Sider. Cela a failli occasionner l’arrêt total du haut fourneau n°2 et par conséquent l’arrêt total du complexe. Car, nous dit-on, les réserves de stockage du coke, indispensable au fonctionnement du haut fourneau, ont été puisées. Mais, selon nos sources, cet incident ne devait pas avoir lieu, puisque la cargaison commandée depuis la Russie, était censée arriver avant même l’épuisement du stock. Or, ont déploré les mêmes sources, cette occupation du quai de l’usine a provoqué une agitation au sein des sidérurgistes gagnés par l’appréhension d’un autre arrêté du haut fourneau n°2. Nos sources ont fait savoir le président-directeur général (PDG) du groupe Sider, a aussitôt réagi et a pris attache avec le premier responsable de la wilaya d’Annaba, afin de trouver une solution à ce problème logistique, susceptible de compromettre la production dans toutes les unités du complexe. Le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, a vite pris les mesures et les dispositions nécessaires afin que le quai soit libéré et permettre au navire Agnès battant pavillon Russe d’y accéder. Les opérations de déchargement ont commencé et les premières livraisons de Coke devraient arriver dans les meilleures délais au complexe, afin d’épargner à l’usine un énième arrêt pour des raisons qui ne devraient pas exister. S’agissant du placement des canalisations destinées à la station de dessalement d’eau de mer (El Tarf), elles ont été déplacées dans un lieu libéré à cet effet. En attendant que des moyens logistiques plus appropriés soient adaptés pour les canalisations de la station de dessalement d’eau de mer (El Tarf), il est impératif de souligner que l’intervention rapide du premier responsable de la wilaya a évité au complexe la compromission de son plan de charge.
Aujourd’hui Sider El Hadjar est tenue d’honorer les contrats de ses clients. Le principal acteur est l’unité de tubes sans soudures (TSS). Celle-ci s’est engagée à fournir 723 km de tubes destinés au transport du gaz et du pétrole à différentes entreprises nationales, à savoir : 265 km avec la Société algérienne de gestion du réseau de transport du gaz (GRTG), 302 km avec Agip/ENI (Groupe Sonatrach) et 156 km avec Naftal GPL, soit une production de 40 000 tonnes par an de ce seul produit. Au total, Sider El Hadjar est lié avec des contrats fermes estimés à 30,8 milliards de DA dont 26,5 milliards DA avec le groupe Sonatrach et 4,3 milliards DA avec le groupe Sonelgaz. Les contrats en attente de confirmation sont à hauteur de 18,3 milliards DA. De quoi affronter l’avenir sereinement, si l’on compte en outre le plan de charge traditionnel du site et surtout les exportations des produits finis de Sider El-Hadjar vers plusieurs pays à travers le monde, dont l’Italie, la France, l’Espagne, l’Égypte, la Syrie, la Tunisie, l’Inde et le Pakistan. C’est pour dire que, les enjeux sont immenses et l’erreur n’est plus permise.
Sofia Chahine