Biens confisqués par la Justice : 77 actifs transférés vers le secteur public
Par moins de 77 actifs confisqués par la justice dans le cadre des affaires de corruption vers seront transférés vers le secteur public d’ici la fin de l’année en cours. Cette opération, menée en deux phases, a vu le transfert de 51 actifs lors de la première étape, suivis de 26 autres, couvrant un large éventail de secteurs stratégiques tels que l’industrie, le tourisme, l’économie, l’énergie et les mines, la promotion immobilière, les travaux publics, l’industrie pharmaceutique, l’audiovisuel et les transports.
Djamel Ghedir, directeur adjoint de la gouvernance des entreprises économiques et industrielles au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, a souligné hier lors d’une intervention sur les ondes de la Radio algérienne, l’importance de cette démarche. Il a précisé que le secteur industriel a particulièrement bénéficié de cette opération, avec le transfert de 42 actifs au total, répartis dans des domaines clés tels que les industries agroalimentaires, la sidérurgie, la mécanique, les matériaux de construction et le plastique. Cette redistribution des actifs s’inscrit dans une stratégie plus large de relance et de diversification de l’économie nationale. Au-delà du transfert de ces actifs vers le secteur public, l’objectif est de les relancer dans un souci de préservation de l’emploi, mais aussi de leur permettre de contribuer à la croissance du PIB. Le responsable du ministère de l’Industrie a dans ce sens précisé qu' »un mécanisme gouvernemental multisectoriel a été mis en place pour étudier la situation de ces actifs confisqués, les traiter juridiquement, puis les transférer aux entreprises publiques selon leur domaine d’activité ». Ghedir a assuré que toutes les opérations enregistrées seront finalisées au cours de l’année 2024, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère pour l’industrie nationale.
Levée des obstacles sur plus de 1200 projets,
Parallèlement à ces transferts, le ministère a entrepris des actions concrètes pour revitaliser le tissu industriel du pays. Un comité multisectoriel placé sous tutelle a œuvré à la levée des obstacles sur plus de 1200 projets, dans le but de donner un nouvel élan à l’industrie nationale, a indiqué l’intervenant. Cette initiative s’accompagne de mesures exceptionnelles visant à soutenir les entreprises économiques concernées, notamment par l’octroi de prêts d’exploitation et de production pour l’année 2024.L’accent est mis sur l’achèvement rapide des projets en cours, avec des instructions claires données aux groupes industriels pour augmenter l’efficacité économique de leurs unités. Cette approche proactive vise à créer une dynamique positive sur le marché du travail, favorisant la création de richesse et de nouveaux emplois.
Le secteur de l’industrie et de la production pharmaceutique s’apprête à connaître un développement significatif avec l’entrée en service imminente de plusieurs projets d’envergure, annonce le même responsable, tels que le complexe de trituration des graines oléagineuses à Jijel, le complexe de production de sucre à Boumerdès, le complexe de production de tubes en acier destinés au transport de l’eau et des matériaux énergétiques à Oran, le complexe de production de produits pharmaceutiques à Mostaganem destiné à l’ophtalmologie et à la médecine vétérinaire, ainsi que le complexe de production de matières premières entrant dans la production d’insuline à Constantine.
La stratégie du ministère ne se limite pas au secteur public. Un plan d’action a été élaboré pour stimuler les partenariats entre entreprises publiques et privées, favorisant ainsi la création de richesse et l’émergence de nouvelles opportunités d’emploi.
Sabrina Aziouez