Culture

Nouvelle nomenclature des métiers artistiques : Près de 200 activités identifiées

Le ministère de la Culture et des Arts a publié un arrêté actualisant la liste des métiers couvrant 9 domaines artistiques.

C’est une avancée majeure pour le secteur artistique. Le ministère de la Culture et des Arts a publié un arrêté ministériel fixant la nouvelle nomenclature des métiers artistiques, qui compte désormais plus de 200 activités réparties sur 9 domaines. Cet arrêté, pris le 15 juillet dernier et publié au Journal Officiel, vient concrétiser les dispositions de l’article 24 du décret présidentiel 23-376 portant statut de l’artiste. Il fait suite à l’approbation du Conseil national des arts et des lettres. « La nomenclature des métiers artistiques, fixée et actualisée par cet arrêté, définit les métiers artistiques selon les domaines suivants : les arts littéraires, les arts dramatiques, les arts musicaux, les arts du spectacle, les arts chorégraphiques, les arts visuels, les arts cinématographiques et de l’audiovisuel, les arts de la rue et les arts numériques », précise le ministère dans un communiqué. Parmi les principaux changements, on note l’intégration de nouveaux métiers dans chaque domaine, permettant ainsi une meilleure prise en compte de la diversité des pratiques artistiques en Algérie.

Dans le domaine des arts littéraires par exemple, la nomenclature compte désormais 12 métiers, dont l’auteur de littérature d’enfance et de jeunesse, le critique littéraire, le conteur ou « halaïki », le poète improvisateur et le lecteur-déclamateur. Pour les arts dramatiques, 28 métiers sont répertoriés, avec l’ajout de l’auteur d’opéra, l’adaptateur théâtral, le traducteur théâtral, le réalisateur et le comédien du théâtre radiophonique, l’imitateur, le maquilleur, le concepteur de marionnettes et le marionnettiste. Dans le domaine des arts musicaux, qui compte désormais 33 spécialités, on retrouve de nouveaux métiers tels que le chanteur de patrimoine, les animateurs des fêtes familiales et soirées mondaines, le choriste, le chantre religieux, le slameur, le musicien traditionnel et le mixeur de musique et chants studio (en direct) ainsi que le commissaire de festival. Les arts du spectacle intègrent également de nouvelles activités comme l’acrobate, le jongleur, le clown, le trapéziste, le dresseur d’animaux, le magicien et l’artiste du théâtre d’ombre.

Concernant les arts chorégraphiques, 13 métiers sont désormais reconnus, dont le danseur contemporain, le répétiteur de chorégraphie et le notateur de danse chorégraphique.

Pour les arts visuels, la nomenclature s’est étoffée avec l’ajout du fresquiste, du graffeur, du graveur, du styliste, du designer, du décorateur et du commissaire d’exposition.

Le domaine des arts cinématographiques et de l’audiovisuel compte quant à lui 54 métiers, élargis au répétiteur, au doubleur de voix, au narrateur voix off et au bruiteur. Enfin, les arts de la rue accueillent de nouveaux métiers pratiqués dans les espaces publics, tels que le conteur, le conteur populaire ou « El Goual », le clown, le musicien et le portraitiste. Les arts numériques, avec 14 métiers, intègrent désormais le dessinateur numérique, le peintre graphique, l’auteur numérique, le concepteur de jeux-vidéo ou encore le graveur de lettres assisté par ordinateur.

Cette actualisation de la nomenclature des métiers artistiques vise à mieux refléter la diversité des pratiques et à permettre une meilleure reconnaissance des différentes formes d’expression artistique en Algérie. Elle devrait notamment faciliter l’accès aux différents avantages et dispositifs mis en place pour soutenir les artistes, comme le statut de l’artiste.

« C’est une étape importante dans la valorisation du secteur culturel et artistique national. Cela permettra de mieux encadrer les métiers et de garantir de meilleures conditions de travail aux artistes », s’est félicité le ministère de la Culture et des Arts. Au-delà de la reconnaissance officielle, cette nomenclature actualisée devrait également favoriser le développement de formations adaptées et la structuration des différentes filières artistiques dans le pays.

R.C.

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