Un réseau d’espionnage marocain démantelé à Tlemcen
Le procureur de la République près le tribunal de Tlemcen a annoncé hier le démantèlement d’un réseau d’espionnage composé de six personnes, dont trois de nationalité marocaine et trois Algériens. Le magistrat précisé, lors d’une conférence de presse animée pour dévoiler les informations sur le démantèlement du réseau, que les suspects arrêtés se livraient à des activités d’espionnage et de renseignement dans le but de porter atteinte à la sécurité de l’État. Le même responsable a déclaré que « le démantèlement du réseau est survenu après l’arrestation d’un Marocain ayant pénétré illégalement sur le territoire algérien ». Il a été précisé que « des ressortissants marocains et des citoyens algériens ont été recrutés dans le but de porter atteinte aux institutions sécuritaires et administratives algériennes ».
Le parquet a également indiqué que les membres de ce réseau recevaient des instructions d’un dénommé « B.S. », de nationalité marocaine, dans le but de déstabiliser le pays.
Les membres du réseau d’espionnage ont été présentés au parquet, qui a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire contre les suspects impliqués dans ce réseau et contre toute autre personne identifiée par l’enquête. Le procureur de la République près le tribunal de Tlemcen a confirmé qu’après l’interrogatoire des accusés par le juge d’instruction, un mandat de dépôt a été émis pour les placer en détention provisoire.
Cette nouvelle affaire met en lumière les défis croissants auxquels l’Algérie. Cette affaire s’inscrit dans un climat marqué par des activités d’espionnage de la part du Maroc intensifiées, notamment à travers l’utilisation du logiciel Pegasus, qui a ciblé plus de 6 000 numéros algériens, incluant des personnalités politiques et militaires de premier plan.
Le démantèlement du réseau d’espionnage à Tlemcen est un signal alarmant pour l’Algérie, qui doit faire face à une menace de sécurité de plus en plus complexe. L’implication directe de citoyens marocains dans des activités d’espionnage sur le sol algérien souligne la nécessité d’une vigilance accrue .
Chokri Hafed