Le Président de la République investi aujourd’hui : Un second mandat centré sur l’économie
Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, aujourd’hui, au Palais des nations à Alger, prêtera le sermon d’investiture pour un deuxième mandat après son élection avec 84,30% des suffrages exprimés lors de l’élection présidentielle du 07 septembre.
Ce deuxième mandat sera, selon les propos du Président Tebboune lors de la campagne électoral, purement économique. Et pour cause, M. Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé sa détermination de poursuivre la politique sociale à travers le soutien aux catégories vulnérables, l’augmentation du pouvoir d’achat à travers notamment une hausse des salaires des fonctionnaires et la revalorisation des pensions de retraite et des allocations chômage, soulignant la nécessité de renforcer davantage le développement économique dans tous ses aspects. Il s’agit, selon le Président de la République, de l’augmentation du PIB (produit intérieur brut) à 400 milliards de dollars d’ici 2025, soit la troisième économie en Afrique après l’Afrique du Sud et l’Egypte. Ce qui permettra, selon lui, de hisser l’Algérie au rang de pays émergent.
Un objectif qui demeure, selon les spécialistes, réalisable surtout si l’on tient compte de l’amélioration considérable des indicateurs macroéconomiques du pays avec une croissance de 4,3%, des réserves de change de plus de 80 milliards de dollars et une dette extérieure qui ne représente que 3% du PIB en 2023. A cela s’ajoute, un volume des exportations hors hydrocarbures de 7 milliards de dollars à fin 2023 sachant que le gouvernement prévoit d’atteindre la barre de 15 milliards de dollars d’ici 2028 et 30 milliards de dollars en 2030.
Cette conjoncture économique favorable est soutenue, aussi, par l’adhésion récente de l’Algérie à la banque des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Ceci dit, le Président Tebboune s’est engagé notamment à poursuivre « les acquis dans les volets économique et financier notamment la réforme du secteur bancaire et financier», tout en continuant « la politique de soutien aux jeunes, la préservation du caractère social de l’Etat », évoquant dansle même sens « la récupération des fonds détournés, l’augmentation des salaires pour atteindre 100% d’ici 2027 et la revalorisation des pensions de retraite ainsi que la réalisation de 2 millions de logements, toutes formules confondues. »
Le Président s’est engagé, par ailleurs, à poursuivre le processus de transformation numérique dans tous les secteurs d’activités avec notamment la mise en service de la plateforme nationale d’interopérabilité avant la fin de l’année 2025 et la réalisation d’un centre national algérien des services numériques qui intégrera les services du Cloud computing et BIG DATA.
Last but not least, M. Abdelmadjid Tebboune a annoncé, également, un programme pour la réalisation et la création de plus de 450 000 postes d’emploi ainsi que la création de 50 000 startups, soutenant qu’il poursuivra la lutte contre les différents fléaux, dont la corruption et s’est engagé à poursuivre la réduction du taux d’inflation en plus de la révision des codes communal et de wilaya et revoir le découpage administratif pour la création de 100 nouvelles wilayas.
Il y a lieu de rappeler que le Président Tebboune a promis de restituer à la destination économique de notre pays ses lettres de noblesse. Une promesse dont il a, déjà, concrétisée une grande partie à travers essentiellement la stabilité juridique du nouveau code des investissements, pour une période de dix ans et la mise en place d’une plateforme numérique dédiée aux investisseurs, qui a ramenée de la transparence, de l’égalité et de la célérité dans le traitement des dossiers, ainsi que de l’efficacité et surtout de la confiance. Cette démarche est accompagnée par une nouvelle approche en termes de foncier économique relevant du domaine privé de l’État et destiné à la réalisation de projets d’investissement , qui est cristallisée à travers la révision radicale du cadre juridique du foncier industriel, lequel est considéré comme une ressource non renouvelable nécessitant une réelle rationalisation, selon une approche purement économique. Le nouveau texte de loi stipule clairement que la gestion du foncier économique sera du ressort exclusif de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) via son guichet unique.
Hakim Aomar