Ligue 1 Mobilis : La VAR fait son entrée !
C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour le football algérien. À partir de ce week-end, la Ligue 1 Mobilis 2024-2025 accueille officiellement la technologie de l’assistance vidéo à l’arbitrage, plus connue sous son acronyme anglais VAR (Video Assistant Referee). Une avancée majeure qui promet de moderniser le championnat et de réduire les controverses liées à l’arbitrage.
La Fédération Algérienne de Football (FAF) a annoncé hier que deux rencontres de la première journée du championnat inaugureront l’utilisation de la VAR : ES Sétif – MC El Bayadh et Olympique Akbou – NC Magra. Cette introduction marque l’aboutissement d’un processus initié en février dernier, lorsque le président de la FAF, Walid Sadi, avait annoncé le lancement de la VAR pour la saison 2024-2025. L’arbitre international Benbraham officiera en tant qu’assistant vidéo pour le match ES Sétif – MC El Bayadh, épaulé par son collègue Gourari. Pour la rencontre entre l’O Akbou et le NC Magra, c’est Harkat qui endossera ce rôle, secondé par Bouima. Ces désignations ont été effectuées par la Commission Fédérale de l’Arbitrage (CFA), soulignant l’importance accordée à cette première.
L’introduction de la VAR en Ligue 1 Mobilis est le fruit d’une préparation méticuleuse. Mehdi Abid Charef, directeur technique national de l’arbitrage (DTNA), a souligné l’état de préparation des arbitres : « Les arbitres de l’élite se sont préparés pour la dernière fois à Oran, en vue du lancement de la VAR le jeudi 19 septembre. Nous sommes prêts pour le début de la saison. » La formation des arbitres a été une étape cruciale de ce processus. Pas moins de 35 arbitres certifiés VAR et A/VAR ont été formés, ainsi que trois instructeurs VAR. Cette formation s’est déroulée en deux temps à l’académie de la Confédération africaine de football en Égypte. Un premier groupe de 14 arbitres a suivi une formation du 7 au 17 août, suivi d’un second groupe de 21 arbitres du 18 au 28 août. Abid Charef a souligné l’importance de cette formation : « Nous avons envoyé 35 arbitres d’élites au Caire pour un stage de longue durée de 23 jours sur la VAR. Le stage d’Oran est intervenu pour apporter les dernières retouches, en présence de nos arbitres internationaux qui ont cumulé une certaine expérience dans ce domaine à l’image de Mustapha Ghorbal et Lahlou Benbraham. »
Si la VAR fait ses débuts en championnat, elle n’est pas totalement nouvelle pour le football algérien. Elle a déjà été utilisée avec succès lors des phases finales de la Coupe d’Algérie la saison dernière, à partir des quarts de finale jusqu’à la finale remportée par le CR Belouizdad face au MC Alger (1-0) le 5 juillet. Cette expérience positive a sans doute conforté la FAF dans sa décision d’étendre l’utilisation de la VAR au championnat. Pour équiper les stades, la fédération a lancé un appel d’offres national et international pour l’acquisition de quatre vans VAR entièrement équipés.
Partenariat avec l’EPTV
La mise en place de la VAR nécessite une collaboration étroite entre les instances sportives et les diffuseurs. La FAF a souligné l’importance du partenariat avec l’Entreprise Publique de Télévision (EPTV) : « Ce stage s’est déroulé en étroite collaboration avec les équipes techniques de l’EPTV, qui ont mis les moyens nécessaires pour assurer le bon déroulement des opérations. » Cette collaboration est essentielle pour garantir la qualité des images et la fiabilité du système, deux éléments cruciaux pour le bon fonctionnement de la VAR.
L’introduction de la VAR suscite de grandes attentes dans le monde du football algérien. Mustapha Ghorbal, arbitre international algérien, n’a pas caché son enthousiasme : « La saison 2024-2025 de la Ligue 1 sera exceptionnelle et historique, avec le lancement pour la première fois de la VAR. » Ces attentes sont partagées par de nombreux acteurs du football algérien, qui espèrent que cette technologie contribuera à réduire les erreurs d’arbitrage et à apaiser les tensions sur et en dehors du terrain.
L’adaptation des arbitres, des joueurs et des entraîneurs à cette nouvelle technologie prendra du temps. Il faudra également veiller à ce que l’utilisation de la VAR ne ralentisse pas excessivement le jeu, une critique souvent formulée dans les championnats où elle est déjà en place. De plus, l’équipement de tous les stades de Ligue 1 avec la technologie nécessaire représente un investissement conséquent. La FAF devra s’assurer que cet investissement soit viable à long terme et bénéficie réellement au football algérien.
L’introduction de la VAR en Ligue 1 Mobilis témoigne de la volonté de la FAF de moderniser le championnat et de l’aligner sur les standards internationaux. Si les premiers pas de la VAR seront scrutés de près, nul doute que cette innovation technologique a le potentiel de transformer positivement le football algérien.
Moncef Dahleb