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Une rentrée studieuse

La rentrée politique et sociale s’annonce particulièrement intense, dans un contexte marqué par la réélection du président Abdelmadjid Tebboune le 7 septembre dernier. Investi dans ses fonctions mardi, le Président Tebboune ne perd pas de temps et se met immédiatement au travail, démontrant sa volonté de concrétiser rapidement les promesses de sa campagne électorale.

Dès jeudi, Abdelmadjid Tebboune a présidé une première réunion préparatoire cruciale consacrée au projet de loi de finances (PLF) pour 2025. Cette rencontre avait pour objectif de définir les grandes orientations de ce texte fondamental, qui devra refléter les engagements économiques et sociaux pris par le président lors de sa campagne. Le PLF 2025 s’annonce comme un document clé, censé traduire en actes concrets les promesses présidentielles et donner le ton du second mandat de Tebboune. Parmi les mesures phares attendues, on retrouve la protection du pouvoir d’achat des Algériens. Le président s’est engagé à mettre en œuvre une série d’actions visant à contrôler les prix et à augmenter les primes et les salaires. Cette dernière mesure est particulièrement scrutée, avec la promesse d’un doublement progressif des salaires d’ici 2027, s’inscrivant dans la continuité des hausses mises en œuvre depuis 2023. Il s’est également engagé à porter l’allocation chômage à 20.000 DA, à instituer une allocation pour les femmes au foyer et une augmentation que des diverses allocations de solidarité. Le volet social occupe une place prépondérante dans les engagements présidentiels. Le Président Tebboune a réaffirmé sa volonté de poursuivre la construction de deux millions de logements, tous types confondus, au cours de son mandat.

Dans le domaine de l’éducation, le président Tebboune s’est engagé à « revoir de fond en comble » le secteur. Parmi les mesures annoncées figurent la revalorisation des bourses universitaires, l’allègement du poids des cartables scolaires, et la promotion de l’accès aux écoles supérieures d’informatique et de cybersécurité. La généralisation des tablettes numériques dans les établissements scolaires fait également partie des projets phares. L’approvisionnement en eau potable, enjeu crucial pour de nombreux Algériens, n’est pas oublié. Le président a promis de « libérer la capitale du cauchemar de l’eau » grâce à la construction de cinq nouvelles stations de dessalement d’eau de mer, un projet qui devrait avoir des répercussions positives sur la qualité de vie des habitants d’Alger et de ses environs. Par ailleurs, le président s’est engagé à résoudre définitivement le dossier des zones d’ombre avant la fin de la première année de son nouveau mandat, soit avant fin 2025, témoignant de sa volonté de réduire les disparités régionales. L’emploi figure également au cœur des préoccupations, avec la promesse de créer 450 000 emplois au cours du mandat, en mettant l’accent sur l’insertion professionnelle des jeunes. L’innovation et l’entrepreneuriat ne sont pas en reste, Tebboune ayant annoncé son ambition de porter le nombre de start-ups à 20 000, contre près de 8 000 actuellement. L’autosuffisance alimentaire s’impose comme un autre objectif majeur. Le président a promis de libérer l’Algérie de sa dépendance aux importations pour des produits stratégiques comme le blé dur, l’orge et le maïs, soulignant les efforts déployés pour doter les agriculteurs de tous les moyens nécessaires. Il affiche des objectifs ambitieux en matière de PIB et de croissance et promettant de maintenir un taux de croissance économique de plus de 4% avec pour objectif d’atteindre un PIB de 400 milliards de dollars. Le projet de budget pour l’année prochain, doit donc traduire des mesures sociales en matière de pouvoir d’achat et de maîtrise de l’inflation, mais aussi des incitations pour stimuler l’activité économique. En parallèle de ces préparatifs économiques et sociaux, le président Tebboune a lancé une initiative de dialogue politique, suscitant des réactions positives, y compris au sein de l’opposition. Les partis ont salué cette démarche, appelant à un dialogue large et inclusif. Cette initiative intervient à un moment crucial, alors que le pays s’apprête à entamer une série de réformes majeures.

Rentrée parlementaire

C’est dans ce contexte que la session parlementaire ordinaire 2024/2025, dont l’ouverture est prévue demain lundi, s’annonce particulièrement chargée. Les députés auront à examiner non seulement le PLF 2025, mais aussi une série de textes législatifs importants, destinés à concrétiser les réformes politiques, économiques et sociales voulues par le président de la République. Parmi les dossiers législatifs majeurs figurent des projets de loi sur la santé, les biens waqfs, le tourisme, la circulation routière et les assurances. Les parlementaires se pencheront également sur les conditions et modalités de l’exercice de la liberté de réunion et de manifestation, ainsi que sur une révision des textes régissant les communes et les wilayas. Une deuxième révision de la loi sur les marchés publics est également à l’ordre du jour, tout comme le début de la préparation d’une loi sur la numérisation.

Cette rentrée politique intense témoigne de la volonté du président Tebboune de donner rapidement corps à ses engagements de campagne. Le PLF 2025, véritable colonne vertébrale de l’action gouvernementale pour l’année à venir, sera scruté de près.

Hocine Fadheli

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