El Tarf: Le P/APC de Besbés suspendu
Sur décision du premier responsable de la wilaya d’El Tarf, le P/APC de la commune de Besbès a été suspendu de ses fonctions, selon les informations d’une source de cette APC. Cette suspension conservatoire risque, selon les mêmes sources, d’être définitive, vue l’implication du P/APC dans plusieurs affaires de corruption. Nos sources ont fait savoir que le président de l’APC de Besbès a, à son actif, plusieurs dossiers, impliquant également plusieurs autres élus de la même assemblée. Les mêmes sources ont révélé que la décision de suspension qui a été notifié, ce lundi au P/APC, avait été auparavant mise en stand-by en raison de la campagne électorale, les élections présidentielles et la rentrée scolaire, d’où il a été décidé en haut lieu de surseoir certaines décisions, dont celle de la suspension du P/APC. Il convient de souligner que celui-ci fait l’objet de plusieurs poursuites judiciaires pour lesquelles il devait comparaître hier au tribunal d’El Tarf. Parmi les faits retenus à l’encontre du P/APC, falsification de signature dans une délibération, octroi litigieux d’un projet à une entreprise et perception indue de revenus sur la location d’une aire de jeux. Pour rappel, le tribunal correctionnel d’El Tarf a déjà condamné ce même P/APC et son secrétaire général (SG) à 3 ans de prison ferme et 6 mois avec sursis, assorties respectivement d’une amende de 50 et 20 millions de centimes, et une indemnité s’élevant à 500 millions pour le Trésor public, tandis qu’un entrepreneur a été acquitté. Cette affaire a été déclenchée sur la base d’un dépôt de plainte, introduit l’année dernière par 11 membres, sur un total de 19 élus l’APC de Besbès. Lors de l’audience, le représentant du ministère public a requis 7 ans de prison fermes à l’encontre de du P/APC, le secrétaire général, un entrepreneur et les 11 élus ayant introduit la plainte. Ces derniers ont été considérés comme étant des parties principales ainsi que 7 autres élus et le chargé de trésorerie intercommunale de la daïra de Besbès en plus d’un autre entrepreneur. Selon les mêmes sources, ce panel d’élus semble avoir été rattrapé par la justice, puisque nous dit-on, les convocations adressées aux prévenus, se rapportent à plusieurs délits. Quant au P/APC, il est accusé de mauvais usage de la fonction en effectuant des travaux dans le cadre de l’exercice de ses fonctions d’une manière qui viole les lois et règlements. Autre délit retenu à son encontre, selon les mêmes sources, l’attribution de marchés publics en violation des lois et des réglementations régissant et dispositions régissant les marchés publics. Le P/APC est également accusé du délit de falsification de documents administratifs. Le secrétaire général est, quant à lui, accusé du délit d’abus de pouvoir en effectuant des travaux dans le cadre de l’exercice de ses fonctions de manière qui viole les lois et règlements, en plus du délit de falsification de documents administratifs, tandis que l’entrepreneur est poursuivi pour le délit de conclusion d’un marché public en profitant de l’autorité ou de l’influence sur des agents relevant des collectivités locales. Par ailleurs, nos sources ont révélé que, le premier responsable de la wilaya d’El Tarf a chargé le chef de daïra de Besbès de la gestion des affaires de l’APC jusqu’à la désignation d’un successeur au P/APC suspendu. Selon les échos des coulisses, l’ancien président de l’APC de Besbès se trouve dans une bonne posture pour se retrouver à la tête de cette collectivité locale, dont l’administration tend à faire sortir cette APC du goulot et restaurer sa stabilité. En attendant, il faut noter que le feuilleton des poursuites judiciaires a de longs jours devant lui. Selon nos sources, il est attendu que des suspensions conservatrices affectent d’autres élus dans d’autres communes, comme celle de Chatt, dont l’un de ses élus a été condamnée par un jugement définitif mais qui exerce toujours ses fonctions. À suivre
S. Chahine