Économie

Opep : La demande de pétrole restera solide à l’horizon 2050

La demande mondiale d’énergie est appelée à connaître une croissance soutenue dans les décennies à venir, selon les prévisions de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Haitham Al-Ghais, secrétaire général de l’organisation, a annoncé lors de la réunion des ministres de l’Énergie du G20 au Brésil que la demande énergétique globale devrait augmenter de 24% d’ici 2050. Cette projection s’appuie sur deux facteurs majeurs : la croissance démographique mondiale et le développement économique continu, particulièrement dans les pays émergents. Cette prévision de hausse significative de la demande énergétique souligne la place centrale que le pétrole et les autres sources d’énergie traditionnelles continueront d’occuper dans le mix énergétique mondial pour les décennies à venir. Malgré les efforts de transition vers des énergies plus vertes, la demande en hydrocarbures reste solide, portée par les besoins croissants des économies en développement et l’augmentation de la population mondiale.

Pour répondre à cette demande future et garantir la sécurité énergétique mondiale, l’OPEP estime que des investissements massifs dans l’industrie pétrolière seront nécessaires. Al-Ghais a chiffré ces besoins d’investissement à environ 17,4 trillions de dollars américains d’ici 2050.  L’OPEP adopte une approche qu’elle qualifie de « globale et équitable » face aux enjeux énergétiques futurs. Cette vision repose sur l’utilisation de toutes les sources d’énergie disponibles et de toutes les technologies dans les trajectoires énergétiques à venir. L’organisation souligne qu’il n’existe pas de solution unique adaptée à tous les pays et que les stratégies énergétiques doivent prendre en compte les capacités, les circonstances et les priorités spécifiques de chaque nation.

Cette position reflète la conviction de l’OPEP que le pétrole continuera de jouer un rôle crucial dans le mix énergétique mondial, aux côtés d’autres sources d’énergie. L’organisation met en avant la nécessité de concilier plusieurs objectifs parfois contradictoires : répondre à la demande énergétique croissante, maintenir la sécurité énergétique, assurer l’accès à l’énergie pour tous, et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Al-Ghais a rappelé que l’Accord de Paris sur le climat vise à réduire les émissions plutôt qu’à discriminer entre les différentes sources d’énergie. Cette interprétation laisse entendre que le pétrole et les autres combustibles fossiles ont toujours leur place dans un avenir énergétique durable, à condition que des efforts soient faits pour réduire leur impact environnemental. La position de l’OPEP met également en lumière les défis de la transition énergétique dans les pays en développement. Ces nations, qui connaissent une croissance économique et démographique rapide, auront besoin d’un accès fiable et abordable à l’énergie pour soutenir leur développement. Le pétrole, avec son infrastructure existante et sa densité énergétique élevée, reste une option attractive pour répondre à ces besoins.

Samira Ghrib

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