Annaba: La ville étouffée par la circulation automobile

Avec des bouchons qui s’étendent parfois sur des kilomètres et des encombrements qui s’amplifient, notamment durant les heures de pointe, la circulation automobile devient pratiquement impossible, dans les différents axes routiers de la commune d’Annaba.

Véhicules légers et lourds se mêlent et s’entremêlent avec les piétons dans une ville devenue trop exiguë pour une population en plein croissance. La situation est retenue à l’actif de l’explosion du parc roulant, dont le nombre de véhicules toutes catégories confondues a doublé voire même triplé. À cela s’ajoute l’anarchie du stationnement, faute de parkings réglementés et le squattage par le commerce informel des voies piétonnières, trottoirs et chaussées. Tout cela couronné par l’incivisme aussi bien des conducteurs que des piétons. Les bouchons et les embouteillages sont devenus, le lot quotidien des automobilistes à travers les artères et les ruelles de la ville et notamment au centre-ville. Sans pour autant oublier les zones nord et sud de la Coquette. Depuis la corniche et ses artères, jusqu’à l’avenue l’ALN en passant par la rue Gambetta et El Hattab, entre autres artères desservant les rues et ruelles de la ville, la situation est devenue de plus en plus insoutenable. Même au cours de la Révolution, l’axe routier des  »Lauriers roses » et la Plaine Ouest n’échappent pas à l’infernale circulation automobile. Il faut souligner que la métropole d’Annaba enregistre l’entrée d’une moyenne de 3000 véhicules par jour, venant des wilayas voisines, surtout les plus proches, Skikda, Guelma , El Tarf et Souk Ahras, pour ne citer que les visiteurs de ces wilayas. On rappelle que, lors de la dernière visite de Lakhdar Rakhroukh, ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base à la wilaya d’Annaba, en avril dernier, le problème a été soulevé par les autorités locales de la wilaya. Un projet devant mettre fin au problème et assurer plus de fluidité à la circulation a été proposé. Bien que le projet n’ait pas été rejeté, il a été quelque peu repoussé, à la faveur du projet du dédoublement de la RN 21 entre El Hadjar et les limites administratives de la wilaya de Guelma, sur une distance de 18 km en cours de réalisation. Mieux encore, les autorités locales et les services concernés ont évoqué le projet du tramway, comme solution idoine pour fluidifier la circulation routière. Or, ce projet a également fait l’objet d’un autre report, en raison de la priorité de cet équipement de transport public pour une autre wilaya de la région est du pays. En attendant une éventuelle décision pour traiter le problème de la circulation à Annaba, les automobilistes devront prendre leur mal en patience…

Sofia Chahine