Un projet de résolution pour expulser l’entité sioniste de l’ONU
Alors que le génocide se poursuit à Ghaza et que la situation humanitaire au Liban atteint des sommets alarmants, la Malaisie prépare une résolution visant à expulser l’entité sioniste de l’ONU. Cette initiative traduit l’indignation grandissante face à l’escalade des violations du droit international par la puissance occupante.
Depuis le 7 octobre 2023, l’agression génocidaire contre Ghaza a fait plus de 43 000 martyrs et 102 000 blessés, en majorité des femmes et des enfants. Les bombardements systématiques ont dévasté les infrastructures civiles, anéanti le système de santé et paralysé le système éducatif. Pire encore, l’entité sioniste a réduit l’aide humanitaire autorisée à entrer dans l’enclave asphyxiée à seulement 30 camions par jour, soit 6% du niveau d’avant la guerre. Cette politique de siège étouffe une population déjà exsangue.
Parallèlement, la violence s’est propagée en Cisjordanie occupée, où plus de 700 Palestiniens sont tombés en martyrs l’année dernière, dont 169 enfants. Les incursions quasi-quotidiennes de l’armée d’occupation, les arrestations massives et les actes de vandalisme contre les écoles et les universités ont semé la terreur parmi la population. La rapporteuse spéciale de l’ONU a dénoncé ces « schémas génocidaires » qui s’étendent désormais à l’ensemble des territoires palestiniens occupés.
La situation humanitaire au Liban n’est guère plus reluisante. Depuis octobre 2023, les frappes aériennes incessantes de l’entité sioniste ont fait plus de 3 000 martyrs et 13 000 blessés, en plus de détruire plus de 40 000 logements. Le secteur de la santé a été particulièrement visé, avec 60 attaques contre des établissements de santé et 110 professionnels tués dans l’exercice de leurs fonctions. La population civile libanaise paie un lourd tribut à cette escalade dévastatrice.
Face à ce constat accablant, la Malaisie s’apprête à soumettre un projet de résolution à l’Assemblée générale de l’ONU, proposant d’expulser l’entité sioniste de l’organisation. Ce texte pourrait servir de base juridique pour permettre à l’UNRWA de continuer à fournir une aide vitale aux quelque 6 millions de réfugiés palestiniens. Il constituerait également un moyen de pression diplomatique pour contraindre l’entité sioniste à respecter le droit international et à mettre fin à ses pratiques génocidaires. Le Premier ministre de la Malaisie, Anwar Ibrahim, a annoncé que son pays préparait un projet de résolution à soumettre à l’Assemblée générale des Nations Unies, proposant d’expulser l’entité sioniste des Nations Unies si elle continue de violer des lois, des règles et des décisions concernant la Palestine. M. Ibrahim a ajouté dans sa déclaration au Parlement malaisien, selon l’agence de presse nationale malaisienne (Bernama), que « le projet de résolution est en cours de négociation et devrait être présenté prochainement à l’Assemblée générale pour approbation ». Il a expliqué que si le projet est accepté par l’Assemblée générale des Nations Unies, cela « devrait servir de base juridique à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) pour continuer à fournir des services de base à quelque 6 millions de Palestiniens à Ghaza, en Cisjordanie, en Jordanie, Liban et Syrie ».
Au-delà de cette initiative malaisienne, la communauté internationale fait face à un impératif moral et juridique d’agir pour mettre un terme à l’occupation et au génocide en cours. Comme l’a souligné la rapporteuse spéciale de l’ONU, il est nécessaire d' »imposer des sanctions, suspendre les relations économiques, diplomatiques, politiques et militaires avec (l’entité sioniste) afin de mettre fin à l’occupation et au génocide à Ghaza ». De son côté, le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell a averti hier que « la situation à Ghaza et dans les territoires occupés se détériore d’heure en heure, entraînant des souffrances insupportables pour les civils » palestiniens. « Des colons violents sèment la destruction, les hôpitaux sont assiégé écrit M. Borrell dans un message publié sur les réseaux sociaux. L’heure est grave, et la patience de la communauté internationale a atteint ses limites face à l’intransigeance et au mépris du droit affiché par l’entité sioniste.
Lyes Saïdi