Culture

Protection des biens culturels : 300 sites archéologiques sous surveillance accrue

La protection des biens culturels représente un enjeu majeur pour la préservation de notre patrimoine historique et identitaire, comme l’a souligné la conférence organisée jeudi à Alger à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le trafic illicite des biens culturels.

Cette rencontre a mis en lumière le rôle crucial de l’expertise scientifique dans la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel algérien face aux menaces croissantes de pillage et de trafic international. L’expertise scientifique s’avère en effet indispensable pour identifier, authentifier et protéger efficacement les biens culturels, notamment les pièces archéologiques d’une valeur historique inestimable. Le département d’archéologie de l’Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale (INCC/GN) joue un rôle central dans cette mission, comme l’a exposé le lieutenant-colonel Medjahed Laribi. Ses équipes régionales spécialisées parcourent le territoire national pour expertiser les objets archéologiques et effectuer des visites de terrain essentielles à la lutte contre la contrebande du patrimoine algérien. Les régions frontalières de l’Est du pays sont particulièrement touchées par ces atteintes aux biens culturels, qui prennent diverses formes allant du simple vol au vandalisme, en passant par l’escroquerie et le trafic organisé. Le travail remarquable des unités territoriales de la Gendarmerie nationale a déjà permis de découvrir plus de 300 sites archéologiques, notamment dans des zones reculées nécessitant une surveillance accrue. L’aspect scientifique de cette lutte contre le trafic illicite a été détaillé par le lieutenant-colonel Mettai Boualem, chef du département des analyses de l’INCC/GN. Il a notamment présenté les technologies de pointe et les équipements sophistiqués utilisés en laboratoire pour analyser avec précision les pièces archéologiques. Un exemple particulièrement frappant concerne l’analyse des pierres météoritiques, objets de grande valeur scientifique particulièrement prisés par les trafiquants. Cette journée d’études, organisée par le Musée national public des arts et traditions populaires d’Alger en présence de nombreux spécialistes et cadres du musée, a ainsi permis de mettre en évidence l’importance capitale de l’expertise scientifique dans l’acquisition et la protection des pièces archéologiques. Elle a également souligné le rôle déterminant des preuves criminalistiques dans la lutte contre ce fléau qui menace le patrimoine culturel. Cette approche scientifique et rigoureuse apparaît aujourd’hui comme un rempart indispensable pour préserver ces trésors historiques qui constituent non seulement l’héritage culturel de l’Algérie, mais aussi une partie intégrante du patrimoine mondial de l’humanité. La mobilisation de moyens techniques avancés et d’expertise scientifique pointue représente ainsi un investissement nécessaire pour garantir la transmission de ce patrimoine aux générations futures et lutter efficacement contre les réseaux criminels qui cherchent à s’en approprier illégalement.

Mohand Seghir

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