Violente campagne française contre l’Algérie après l’arrestation de Sansal: Le révélateur du révisionnisme anti-algérien
Sansal s’est notamment distingué par des déclarations remettant en cause l’histoire de l’Algérie, allant jusqu’à qualifier les martyrs de la révolution algérienne de « terroristes », qui glorifient les colons auteurs d’un véritable génocide en Algérie et qualifiant dans une de ses interviews l’Algérie de « petit truc ».
« La France s’indigne » titre-t-on de l’autre côté de la Méditerranée en marque de désapprobation à l’interpellation et l’arrestation de l’écrivain d’origine controversé Boualem Sansal le 16 novembre dernier à l’aéroport d’Alger. Hommes politiques et médias de droite et d’extrême droite et dont l’hostilité à notre pays n’est plus à prouver se sont « donnés le La » pour déverser leur venin sur l’Algérie. Toute cette Smala dont les positions et les actes et les positions ont démontré leur haine de l’autre et postures anti-démocratiques se permettent de questionner une procédure parfaitement légale menée dans un pays tiers. Macron qui lui-même s’est dit « très préoccupé » par la situation, Marine Lepen qui lui emboite le pas suivie d’Eric Zemmour et bien évidement l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt tous connus pour leur haine de l’Algérie et leur proximité avec la monarchie rétrograde et fossoyeuse des droits de l’Homme qu’est le Maroc. On retrouve même le Crif, démontrant le soutien du lobby sioniste à Sansal. Tout ce beau monde a trouvé en cette arrestation une occasion pour régler ses comptes avec l’Algérie en utilisant comme « cheval de Troie » les propres enfants du pays subjugués par les charmes de Marianne.
Pourtant, cette arrestation fait suite à plusieurs déclarations controversées de l’auteur, notamment ses propos tenus récemment au média d’extrême droite « Frontières », en parfait révisionniste qui aurait fait pâlir de jalousie Robert Faurisson. Au cœur de ces accusations portées contre Sansal se trouve une série de prises de position relevant de la haute trahison. Sansal s’est notamment distingué par des déclarations remettant en cause l’histoire de l’Algérie, allant jusqu’à qualifier les martyrs de la révolution algérienne de « terroristes », qui glorifient les colons auteurs d’un véritable génocide en Algérie et qualifiant dans une de ses interviews l’Algérie de « petit truc ». Des déclarations qui tentent de justifier la pensée néocoloniale et le discours de la droite et extrême droite nostalgique de « l’Algérie française ». Plus récemment, il a suscité l’indignation en contestant l’intégrité territoriale du pays, reprenant à son compte les revendications marocaines sur une partie du territoire ouest algérien.
Son hostilité à la question palestinienne et à la lutte du peuple palestinien et sahraoui compte tenu de sa proximité avec le Maroc et avec l’entité sioniste a également fait l’objet de nombreuses critiques. En 2012, Sansal avait accepté sans hésitation une invitation au « Festival international des Écrivains de Jérusalem », une décision qui ont dit long sur les appartenances de Sansal d’autant plus qu’elle s’accompagnait de positions critiques envers la cause palestinienne, confirmant son révisionnisme historique.
Ses récentes déclarations remettant en cause l’intégrité territoriale de l’Algérie et allant dans le sens des visées expansionnistes du régime marocain sont une « ligne rouge » franchie, constituant de fait une « atteinte à l’intégrité nationale ». Sa remise en question des frontières nationales, est extrêmement grave dans un contexte géopolitique sensible. Certains observateurs pointent l’ironie de cette mobilisation française, notamment dans le contexte des relations franco-algériennes complexes. Ils soulignent que la France, qui légifère strictement sur les questions mémorielles avec la loi Gayssot concernant le négationnisme de la Shoah, fait preuve d’un deux poids deux mesures flagrant lorsqu’il s’agit du révisionnisme touchant à l’histoire algérienne.
L’affaire Sansal s’inscrit dans un contexte plus large d’attaques et de campagnes anti-algériennes continues et multiples. Des campagnes qui s’est d’abord alimentée d’un débat insensé sur l’accord de 1968 sur l’immigration et instrumentalisent des plumitifs d’origine algérienne pour dévaloriser l’Algérie en recourant à des raccourcis racistes et islamophobes. C’est d’ailleurs le cas de Kamel Daoud, un autre écrivain controversé récipiendaire du prix Goncourt pour son roman Houris et qui reflètent un cas flagrant d’atteinte à l’éthique alors qu’il est accusé d’avoir utilisé le dossier médical confidentiel de l’une des patientes de son épouse. Par ailleurs, des accusations de plagiat ont été portées contre Sansal par l’écrivain Wassini Larredj concernant son roman « 2084 la fin du Monde ».
Cette polémique révèle les fractures persistantes dans les relations franco-algériennes et met en lumière le rôle complexe des intellectuels dans ce dialogue difficile. Elle souligne également les contradictions d’une France qui, tout en reconnaissant certains crimes de la période coloniale, semble peiner à adopter une position cohérente sur les questions mémorielles et les enjeux de souveraineté nationale algérienne. L’arrestation de Boualem Sansal apparaît ainsi comme le révélateur de tensions plus profondes, où s’entremêlent questions d’identité, de mémoire et de souveraineté nationale, dans un contexte géopolitique particulièrement sensible au Maghreb.
Hocine Fadheli