Les bombardements s’intensifient contre Ghaza et le Liban: L’entité sioniste maintient l’escalade
L’intensification des agressions sionistes au Liban et dans la bande de Ghaza se poursuit sans relâche, au mépris du droit international et des récents mandats d’arrêt émis par la Cour Pénale Internationale contre Netanyahu et Gallant. Les dernières 24 heures ont été particulièrement meurtrières, marquées par des frappes délibérées contre des infrastructures civiles et médicales dans les deux pays. Au Liban, l’escalade prend une tournure particulièrement inquiétante avec des frappes ciblées contre le personnel médical. Le ministère libanais de la Santé rapporte qu’au moins deux médecins sont tombés en martyrs et quatre autres ont été blessés lors d’une attaque délibérée contre deux ambulances dans le sud du pays. Un drone sioniste a d’abord visé une première ambulance qui se rendait au village d’Ain Baal pour une opération de sauvetage, avant d’attaquer un second véhicule venu en renfort. Cette tactique de double frappe révèle une volonté manifeste de cibler le personnel soignant, une pratique qui s’inscrit dans un schéma plus large d’agressions contre les services de santé. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, ce sont pas moins de 226 médecins qui sont tombés en martyrs et 199 autres qui ont été blessés par les forces d’occupation au cours de l’année écoulée au Liban. L’escalade sioniste au Liban, qui a débuté le 8 octobre 2023 et s’est intensifiée depuis le 23 septembre dernier, a fait des ravages considérables parmi la population civile. Le bilan s’élève désormais à 3.642 martyrs et 15.356 blessés, avec une proportion significative d’enfants et de femmes parmi les victimes. Le conflit a également provoqué le déplacement forcé d’environ 1,4 million de personnes, créant une crise humanitaire majeure. La situation s’est encore aggravée depuis samedi avec deux frappes aériennes particulièrement violentes qui ont ciblé hier la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur de Kafaat. Selon l’Agence nationale d’information libanaise, ces raids ont causé des destructions massives sur une vaste zone géographique. Par ailleurs, un soldat libanais est tombé en martyrs et 18 autres ont été blessés suite à un raid contre un camp militaire dans la région d’Amriya, sur la route Qalquilia-Tyr. Samedi une cinquantaine de Libanais ont été tués dans des bombardements sionistes contre la capitale libanaise. Ce à quoi le Hezbollah a riposté avec une pluie de roquettes sur Tel Aviv.
Le système de santé ciblé
Parallèlement, dans la bande de Ghaza, l’agression génocidaire se poursuit avec une intensité similaire. Le bilan des victimes ne cesse de s’alourdir, atteignant désormais 44.211 martyrs et 104.567 blessés depuis le début de l’offensive le 7 octobre 2023. Les dernières 24 heures ont été particulièrement meurtrières avec quatre nouveaux massacres qui ont fait 35 martyrs et 94 blessés. Le système de santé de Ghaza est particulièrement visé, comme en témoigne la récente attaque contre l’hôpital Kamel Adwan, l’un des derniers établissements encore partiellement fonctionnels dans le nord de l’enclave. Son directeur, le Dr Hossam Abou Safiyeh, a été grièvement blessé lors d’une attaque de drone, tandis que l’établissement continue de subir des bombardements répétés malgré la présence de 80 patients, dont huit en soins intensifs. Le Bureau des médias de Ghaza souligne que cette stratégie de ciblage du système de santé est délibérée et systématique. Depuis le début de l’agression, plus de 1000 médecins sont tombés en martyrs, des centaines d’infirmières et de personnels de santé ont été tués, et plus de 310 professionnels de santé ont été arrêtés et sont actuellement soumis à la torture dans les centres de détention sionistes. L’intensification des violences se poursuit également dans les camps de réfugiés. Les camps d’Al-Maghazi et d’Al-Bureij ont été la cible de bombardements particulièrement meurtriers, faisant sept martyrs dont quatre enfants. Ces attaques témoignent d’un mépris total pour la vie des civils, avec des frappes délibérées sur des zones densément peuplées et des tentes abritant des personnes déplacées. Cette escalade de la violence, tant au Liban qu’à Ghaza, se poursuit en dépit des condamnations internationales et des récents mandats d’arrêt émis par la CPI contre les dirigeants sionistes. L’impunité dont continue de jouir l’entité sioniste, malgré ses violations flagrantes du droit international et les crimes de guerre documentés, soulève des questions cruciales sur l’efficacité des mécanismes de justice internationale et la volonté de la communauté internationale d’agir pour mettre fin à ces agressions.
La situation humanitaire aussi bien à Ghaza qu’a Liban continue de se détériorer, avec des infrastructures civiles systématiquement ciblées, un accès aux soins de plus en plus compromis, et des populations civiles prises au piège des bombardements. L’urgence d’une intervention internationale effective pour mettre fin à ces agressions et protéger les populations civiles n’a jamais été aussi pressante. Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a appelé dimanche à Beyrouth à un « cessez-le-feu immédiat ». « Nous ne voyons qu’une seule voie possible: un cessez-le-feu immédiat et l’application intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU », a dit M. Borrell après ses entretiens avec le Premier ministre libanais Najib Mikati et le chef du Parlement Nabih Berri.
Samir Benisid