CAN de handball (Dames): Les Vertes en quête de réhabilitation
La sélection nationale de handball dames ambitionne écrire un nouveau chapitre de son histoire sportive lors du Championnat d’Afrique des Nations 2024 à Kinshasa, une compétition qui s’annonce comme un moment crucial pour la reconstruction et l’affirmation de son potentiel continental.
Après une précédente édition douloureuse sanctionnée par une dixième place, les handballeuses algériennes arrivent avec une détermination farouche et un désir ardent de réhabilitation, portées par une préparation méticuleuse et un encadrement technique ambitieux. Le sélectionneur national Riyad Oulmane, conscient des enjeux, a pris soin de constituer un groupe de 19 joueuses représentant le meilleur du handball féminin algérien, un savant mélange de talents locaux et de joueuses évoluant dans des clubs français, traduisant la richesse et la diversité du vivier national. Cette sélection incarne plus qu’un simple effectif : elle représente un projet sportif, une philosophie de renouveau et de performance. La préparation de l’équipe a été particulièrement soignée, avec des stages intensifs et des matchs amicaux stratégiques, notamment contre le Sénégal, qui ont permis de disséquer et corriger les imperfections précédemment observées. Le staff technique, empreint de pragmatisme, estime avoir résolu environ 80% des insuffisances techniques et tactiques, offrant ainsi un socle de confiance solide aux ambitions collectives. L’objectif premier demeure la qualification pour les quarts de finale, un passage obligé dans un groupe particulièrement relevé et compétitif, composé du Congo, du Sénégal, de l’Égypte, du Cap-Vert et du Kenya. Chaque rencontre s’annonce comme un défi technique et stratégique, où la moindre erreur pourrait compromettre les chances de progression. Au-delà de cette première étape, les Algériennes nourrissent l’espoir légitime de décrocher leur billet pour le Mondial 2025 en Allemagne et aux Pays-Bas, un objectif qui cristallise toutes les attentes et mobilise l’ensemble du collectif. La stratégie mise en place par Riyad Oulmane est empreinte de pragmatisme et de lucidité : remporter impérativement le match d’ouverture contre le Cap-Vert, confirmer les ambitions face à l’Égypte, et aborder chaque rencontre comme une finale, sans la moindre concession. Le travail préparatoire a particulièrement insisté sur des dimensions psychologiques essentielles : renforcer la cohésion mentale, développer la concentration collective et individuelle, et construire une identité de groupe capable de surmonter les moments de doute et de pression. Cette approche holistique du handball va bien au-delà des simples aspects techniques, elle implique une transformation culturelle et mentale du rapport à la compétition. Chaque joueuse est désormais consciente de son rôle et de la responsabilité collective qu’elle porte. Le programme de la compétition s’annonce comme un véritable marathon sportif et émotionnel, avec des confrontations successives contre le Cap-Vert, l’Égypte, le Congo, le Sénégal et le Kenya, offrant à chaque rencontre une opportunité unique de démontrer le potentiel du handball féminin algérien. Des joueuses comme Soulaf Athmani et Kamylia Slimani incarnent cette nouvelle génération, mêlant expérience et fraîcheur, déterminées à prouver que le handball algérien peut prétendre aux plus hauts niveaux continentaux. Certaines, comme Kamylia Slimani, vivent même leur première expérience en équipe nationale. Le groupe comprend des talents provenant de différents horizons : huit joueuses évoluant sur le championnat local et les autres issues de clubs français, reflétant la diversité et la richesse du handball féminin algérien. Cette compétition représente plus qu’un simple tournoi : c’est l’opportunité de redéfinir l’image et l’ambition du handball féminin algérien sur la scène africaine, de montrer que le potentiel existe et que la détermination peut transformer les espoirs en réalités sportives.
Moncef D.