Ligue des Champions africaine : Le MCA et le CRB mettent le cap sur la qualification
Le MC Alger et le CR Belouizdad sont sur le point de défier les cadors du football africain, en Ligue des champions d’Afrique. Ils se lancent, dès aujourd’hui, en phase de poules avec pour ambition de s’imposer sur la scène continentale.
Après trois ans d’absence, le MC Alger fait son grand retour dans la Ligue des champions. Ce retour ressemble à un moment de rédemption pour un club qui incarne plus qu’une simple équipe de football : c’est un symbole culturel et historique. Le premier défi pour le Doyen se présente sous la forme d’un déplacement périlleux à Lubumbashi, face au TP Mazembe, l’un des clubs les plus redoutés du continent. Le « Doyen », champion d’Algérie sortant, sera en appel à Lubumbashi pour défier l’un des favoris de l’épreuve, le TP Mazembe (14h00 heure algérienne). Les statistiques sont éloquentes : « Le TPM est invaincu à domicile depuis le début de la saison, totalisant un bilan impressionnant de 7 victoires, un nul, et une seule défaite ». Un challenge XXL pour les hommes de Patrice Amir Beaumelle. L’historique des confrontations n’est pas favorable. Lors de leur dernière rencontre le 17 juillet 2018, le MCA s’était incliné 1-0, but encaissé in extremis à la 88e minute. Un souvenir cuisant que les joueurs actuels voudraient effacer.
Le coach du Mouloudia est appelé à remobiliser ses troupes en vue de cette première sortie, puisque le MCA reste sur une sévère défaite concédée mercredi dernier en championnat dans le derby face au CR Belouizdad (3-1), la première depuis le début du nouvel exercice. La rencontre TP Mazembe-MC Alger sera dirigée par un trio arbitral mauricien conduit par Patrice Milazare (39 ans), assisté de ses compatriotes Gobin Sailesh (1er assistant) et Pithia Jean-Marc Jeff (2e assistant).
De son côté, le CR Belouizdad aborde cette campagne avec une confiance retrouvée. Cinquième participation consécutive à la phase de poules, le club a recruté un joueur qui peut faire basculer les matchs : Islam Slimani. L’international algérien apporte bien plus qu’un simple talent footballistique. Il incarne une philosophie, une vision du sport. « Nous savons que la Ligue des Champions Africaine est la compétition la plus relevée en Afrique. Il y a les meilleures équipes d’Afrique, donc c’est différent des championnats ou des Coupes que j’ai joués », analyse-t-il avec lucidité lors d’une conférence à la veille du match au cours duquel le CRB recevra les redoutables Sud-Africains d’Orlando Pirates , ce soir à 20h00. e club de Laâqiba aborde ce rendez-vous avec l’objectif de confirmer son réveil et enchaîner une troisième victoire, d’autant que cette compétition a toujours constitué un objectif majeur pour le club, au vu des moyens investis par le groupe Madar, actionnaire majoritaire. Ce match sera dirigé par l’arbitre congolais Jean-Jacques N’dala. Son discours transpire l’humilité et la détermination : « Notre objectif sera de bien entamer ces qualifications et prendre les trois points inshaAllah ». Ces mots résonnent comme un manifeste, une promesse faite aux supporters. Slimani comprend parfaitement la dynamique collective : « Je pense qu’un attaquant dépend toujours de l’équipe. Lorsqu’il y a de bons résultats, l’équipe va bien, l’attaquant va bien aussi. Je suis un joueur d’équipe, le plus important pour moi c’est l’équipe. » Le changement d’entraîneur, avec l’arrivée d’Abdelkader Amrani à la place de Corentin Martins, semble avoir insufflé un second souffle. Après un début de saison laborieux, le club aligne désormais des performances encourageantes. Le groupe Madar, actionnaire majoritaire, n’a pas ménagé ses efforts. Pour eux, la Ligue des Champions n’est pas qu’une compétition, c’est un objectif stratégique, presque existentiel. Les groupes promettent du spectacle. Pour le MCA, le groupe A mettra aux prises TP Mazembe, Young Africans et Al-Hilal. Pour le CRB, le groupe C opposera Orlando Pirates, Al-Ahly SC et le Stade d’Abidjan. Seuls les deux premiers de chaque groupe se qualifieront pour les quarts de finale. Un format qui ne pardonne aucune erreur, qui exige constance et résilience.
Moncef Dahleb