Escalade sioniste au Moyen-Orient: Une menace existentielle pour la région
La situation au Moyen-Orient atteint un point de rupture critique, avec les velléités expansionnistes de l’entité sioniste qui menacent de transformer un conflit en une conflagration régionale aux conséquences potentiellement dévastatrices. Les derniers développements révèlent une stratégie d’agression systématique qui dépasse largement le cadre initial de l’agression génocidaire contre Ghaza.
L’Union interparlementaire arabe (UIPA), par la voix de son président Brahim Boughali, a fermement condamné les intentions de l’entité sioniste d’étendre son agression, notamment à l’Irak et à la Syrie. Ces menaces sont perçues comme une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies. L’UIPA a souligné que ces velléités d’expansion interviennent dans le contexte d’agressions incessantes, notamment contre les peuples palestinien et libanais, causant des destructions massives et des milliers de victimes. « . L’UIPA a réaffirmé son soutien « absolu » à la République d’Irak face à ces menaces, appelant la communauté internationale, et particulièrement le Conseil de sécurité, à « assumer ses responsabilités juridiques et morales face à ces menaces » et à « faire pression sur l’entité sioniste pour qu’elle cesse sa politique d’escalade qui vise à entraîner la région dans une dangereuse guerre totale menaçant la paix et la sécurité internationales ». Dans son communiqué, l’Union interparlementaire arabe a réitéré son appel à la conjugaison des efforts arabes, régionaux et internationaux pour faire face aux politiques d’agression de l’entité sioniste, soutenir la résilience des peuples arabes face à ces menaces et « contribuer, ainsi, à la préservation de la sécurité arabe et à l’instauration de la stabilité et d’une paix juste et globale dans la région ». La Ligue arabe a renchéri, mettant en garde contre les intentions de l’entité sioniste d’étendre son agression génocidaire. Par la voix de Muhannad Al-Aklouk, représentant permanent de l’État de Palestine, elle a dénoncé le recours systématique des États-Unis à leur droit de veto au Conseil de sécurité, empêchant toute résolution contraignante contre les agressions sionistes. Il a relevé, dans le même contexte, que le Conseil de la Ligue a appelé tous les Etats parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) à coopérer avec la Cour dans la mise en œuvre des mandats d’arrêt contre le dénommé Netanyahu et son ancien « ministre » de la Défense le dénommé Gallant, mettant en garde contre une politisation de la décision de la Cour d’émettre des mandats d’arrêt.
Situation humanitaire : un désastre systémique
Il faut dire que le bilan humain des agressions sionistes notamment à Ghaza atteint des proportions apocalyptiques. Selon les autorités palestiniennes de santé, le nombre de martyrs s’élève désormais à 44.235, avec 104.638 blessés. L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) décrit une situation humanitaire catastrophique. Louise Wateridge, porte-parole officielle de l’UNRWA à Gaza, rapporte que les habitants sont sans abri, manquant cruellement de nourriture et d’eau potable. Le prix d’un sac de farine a explosé, passant de 16 dollars avant l’agression à plus de 200 dollars aujourd’hui. Les bombardements et raids quotidiens aggravent constamment les souffrances de la population.
En plus de ce génocide au sens propre du terme, l’entité sioniste commet un génocide culturel et identitaire en Palestine occupée avec pour seul objectif d’effacer la présence palestinienne. Le ministre palestinien du Tourisme et du Patrimoine, Hani Al-Hayek, a ainsi révélé la destruction par l’entité sioniste de 188 sites archéologiques à Ghaza. Des musées contenant des découvertes séculaires, des mosquées historiques et des églises ont été délibérément ciblés. Parmi ces sites détruits, la mosquée Omari, troisième plus grande mosquée de Palestine fondée il y a plus de 1400 ans, et l’église Saint-Porphyre, troisième plus ancienne église du monde, datant du cinquième siècle.
Au-delà de Ghaza, la violence sioniste est montée d’un cran en Cisjordanie où les enfants sont particulièrement ciblés. Le quotidien britannique The Guardian a publié un rapport glaçant : 171 enfants palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée depuis le 7 octobre 2023, soit un décès tous les deux jours. La plus jeune victime n’avait que quatre ans. Jonathan Crickx de l’UNICEF Palestine alerte : « Des enfants sont régulièrement tués et gravement blessés, le plus souvent par des balles réelles. » Selon Defense for Children International-Palestine, en dix ans, un seul soldat a été condamné pour avoir tué un enfant palestinien, et ce pour une peine dérisoire de neuf mois.
Escalade meurtrière au Liban
Au Liban, l’entité sioniste alimente l’escalade. Depuis le 8 octobre 2023, plus de 3.670 personnes sont tombées en martyrs au Liban. Une frappe sur le quartier de Basta à Beyrouth a fait 29 martyrs et 67 blessés, conduisant à la suspension des cours dans la capitale et ses environs. Le ministre de l’Éducation, Abbas Halabi, a justifié cette mesure par les « conditions dangereuses actuelles » et pour « garantir la sécurité des élèves ». Une attaque dans le district de Tyr a aussicausé 12 martyrs et 8 blessés, illustrant la violence continue des agressions sionistes contre le territoire libanais. Plus de 1,4 million d’habitants ont été déplacés.
Dans ce contexte, Josep Borrell, Haut représentant de l’UE, a condamné les attaques contre la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). La Ligue arabe appelle tous les États parties au Statut de Rome à coopérer avec la Cour pénale internationale pour émettre des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Gallant.
L’agression sioniste représente désormais une menace existentielle pour les peuples de la région. La communauté internationale doit agir rapidement et fermement pour mettre fin à cette spirale de violence et de destruction. La résilience du peuple palestinien face à cette oppression reste un testament de courage et d’espoir, malgré des conditions humanitaires qui défient l’entendement. Les appels se multiplient pour une mobilisation internationale urgente, pour geler la participation de l’entité sioniste à l’Assemblée générale de l’ONU et pour un boycott total à tous les niveaux.
Lyes Saïdi