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Un pont aérien pour l’envoi d’aides humanitaires algériennes à Ghaza

Le président de la République a donné des instructions pour l’envoi d’importantes aides humanitaires à Ghaza et la mise en place d’un pont aérien dans cet objectif.

Le passage de Rafah a finalement été ouvert hier pour permettre l’accès d’aides humanitaires vers la Bande de Ghaza. Dans ce contexte, l’Algérie, fidèle à son engagement aux côtés des Palestiniens et de leur cause, prend des mesures afin de faire parvenir d’importantes aides aux Palestiniens de Ghaza. Ainsi sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a décidé l’envoi d’urgence d’importantes aides humanitaires à la bande de Ghaza via le terminal de Rafah, à travers un pont aérien composé de plusieurs avions relevant des Forces aériennes de l’Armée nationale populaire (ANP).  « Sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a décidé d’envoyer en urgence d’importantes aides humanitaires vers l’Aéroport El-Arich en République arabe d’Egypte, pays frère, pour les introduire dans la bande de Ghaza via le terminal de Rafah », indique, samedi, un communiqué de la Présidence de la République.. « Ces aides sont constituées de produits alimentaires et médicaux, de vêtements et de tentes qui seront acheminés via un pont aérien composé de plusieurs avions relevant des Forces aériennes de l’ANP », précise la même source. « Ces aides urgentes expriment l’engagement de solidarité inconditionnelle et illimitée de l’Algérie, dirigeants et peuple, envers le peuple palestinien frère, victime de l’agression continue notamment dans la bande de Ghaza, perpétrée par les forces de l’occupation sur fond d’un blocus total et inique », conclut le communiqué.

Notons sans ce contexte que le croissant algérien et plusieurs associations de la société civile se sont mobilisées afin de préparer les aides et collecter des dons en faveur des Palestiniens. Il est utile de rappeler dans ce contexte que les Algériens se sont mobilisés pour soutenir les Palestiniens. Jeudi des dizaines de milliers d’Algériens ont battu le pavé dans d’importantes manifestations pour afficher leur soutien aux Palestiniens, dénoncer l’agression sioniste et les attaques contre les Palestiniens et exiger l’accès des aides humanitaires vers Ghaza.

Notons que 20 camions chargés d’aide humanitaire sont entrés hier à Ghaza à travers le poste-frontière de Rafah en Egypte, après un blocus complet de deux semaines imposé par l’entité sioniste qui mène une agression meurtrière contre l’enclave palestinienne,. Ce nombre de camions reste toutefois insuffisant selon l’ONU qui estime à au moins 100 camions par jour les besoins des Ghazaouis. Avant cette agression, ils dépendaient déjà pour 60% d’entre eux de l’aide alimentaire internationale.

Ce « premier convoi ne doit pas être le dernier », a prévenu, dans ce sebns le patron de l’humanitaire de l’ONU Martin Griffiths. « Je suis confiant que ce chargement sera le début d’un effort durable pour fournir des biens essentiels –notamment de la nourriture, de l’eau, des médicaments et du carburant– aux Ghazaouis de façon sécurisée, inconditionnelle et sans obstacle », a-t-il ajouté. Le Programme alimentaire mondial (PAM), dont le siège est à Rome, a indiqué dans un communiqué que le convoi qui a emprunté le point de passage de Rafah comprenait « trois camions chargés de 60 tonnes de produits alimentaires d’urgence du PAM ». « Cette nourriture est désespérément nécessaire car les conditions à l’intérieur du sud de Gaza sont vraiment catastrophiques », a déclaré Cindy McCain, directrice exécutive du PAM, citée dans le communiqué.

Cependant, le ministère de la Santé de Gaza a annoncé que ces aides humanitaires parvenues ne représentent que 3 % de ce qui arrivait avant la guerre. La même source a souligné qu' »environ 600 camions entraient dans la bande de Gaza avant le début de l’agression israélienne ». Le ministère a ajouté que « L’introduction de l’aide médicale dans la bande de Gaza sera importante si elle répond à nos besoins immédiats dans les services d’urgence, les unités de soins intensifs et les salles d’opération de tous les hôpitaux de la bande ». « L’exclusion du carburant des aides humanitaires, maintiendra le danger pour la vie des malades et des blessés et la poursuite des services de secours qui sauvent des vies », a affirmé le ministère.

Hocine Fadheli