Ghaza: Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme réitère son appel à un cessez-le-feu urgent
La situation humanitaire au Moyen-Orient atteint un point critique à Ghaza et au Liban, révélant une escalade des tensions sans précédent. Le bilan humain de l’agression génocidaire sioniste à Ghaza est catastrophique. Le nombre de victimes s’élève désormais à 44.249 martyrs et 104.746 blessés, une majorité étant des femmes et des enfants. La profondeur du traumatisme est illustrée par le fait que plus de 7.000 familles palestiniennes ont perdu au moins un membre, avec 1.410 familles entièrement décimées et 3.463 familles ne comptant qu’un seul survivant. Les chiffres sont éloquents : au-delà des morts et des blessés, c’est toute une société qui est mise à genoux. L’UNFPA s’inquiète particulièrement du sort des femmes et des jeunes filles, avec des sites de déplacement où jusqu’à 70% des personnes hébergées sont des enfants et des femmes. Plus de 2.000 femmes sont enceintes dans des conditions extrêmement précaires, avec des taux de malnutrition qui explosent : plus de 550.000 femmes souffrent de faim aiguë. La communauté internationale est ainsi confrontée à une urgence humanitaire sans précédent. La communauté internationale, notamment les Nations Unies, exprime une préoccupation croissante. Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, a réitéré un appel urgent à un cessez-le-feu immédiat au Liban et à Ghaza. Son porte-parole, Jeremy Laurence, a souligné que « le seul moyen de mettre fin à cette tragédie pour les innocents est un cessez-le-feu permanent et immédiat ». Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a été encore plus explicite lors de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, déclarant que Ghaza est « en ruines » et que la crise humanitaire « s’aggrave de jour en jour ». Les défis humanitaires s’accumulent. L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a lancé une alerte concernant les premières pluies hivernales. Un demi-million de personnes sont en danger dans les zones inondées, avec des températures en baisse qui aggraveront la situation de populations déjà fragilisées. Louise Wateridge, porte-parole de l’UNRWA, a décrit une situation où les Palestiniens « sont pris au piège dans un cycle de mort », contraints de fuir sans trouver de réelle sécurité. La situation au Liban est tout aussi dramatique. Depuis le 8 octobre 2023, 3.754 personnes ont été tuées et 15.626 blessées. Les frappes ont systématiquement ciblé des infrastructures civiles, y compris des immeubles résidentiels et des établissements de santé. Une frappe aérienne sur Beyrouth a rasé un immeuble de huit étages, causant 29 morts et au moins 67 blessés. L’Organisation mondiale de la Santé rapporte que 226 travailleurs de santé ont été tués, un chiffre représentant la proportion la plus élevée de pertes dans un conflit actuel. La communauté internationale n’est pas restée silencieuse. Des manifestations de solidarité ont eu lieu, notamment devant la Maison Blanche à Washington, où des centaines de personnes ont dénoncé l’agression génocidaire sioniste. Guterres a réaffirmé le soutien des Nations Unies au peuple palestinien, soulignant son droit à vivre dans la paix, la sécurité et la dignité. Il a appelé à une solution impliquant deux États, conformément au droit international et aux résolutions de l’ONU. Les appels au cessez-le-feu se multiplient, mais sur le terrain, les bombardements continuent, laissant des populations entières dans une situation de détresse et d’incertitude totale. La nécessité d’une intervention rapide et d’une désescalade immédiate des tensions n’a jamais été aussi pressante.
Lyes Saïdi